[Fe Victoire] Une déprime qui...s'arrange ?

Dimanche. Me voici de retour de chez mon nouveau tuteur. Je me retrouve seule, bon ça comme d'habitude, sur le quai de la gare de Londres. Je reviens de Cardiff. C'est là-bas qu'habite Joakim Wolf, l'homme chez qui je devrais dorénavant habiter quand je ne serais pas à Poudlard. Pour la simple bonne raison que vendredi matin, j'ai appris que je n'avais plus nulle part où aller. J'allais devenir une vraie fille des rues, j'allais vivre dans des conditions aussi misérables qu'avant et j'allais sûrement devenir une délinquante. D'ailleurs je pense que si je n'étais pas entrée à Poudlard, j'en serais devenue une belle, mais le fonctionnement de l'école apportait un peu de régulation. Bien sûr je n'étais pas mal dans le genre ! Mais là je n'aurais pas su quoi faire pour vivre...enfin disons que j'aurais toujours pu me débrouiller mais je redoutais un peu. Et la nouvelle était parvenue vendredi matin. On m'avait appris que les services sociaux moldus affiliés au monde des sorciers m'avait placée sous tutelle de Joakim Wolf. L'endroit où je vivais...n'était plus, ceux avec qui je vivais...n'étaient en quelque sorte plus. Je n'avais pas à me plaindre, mon tuteur vivait dans un vrai château. Au début je redoutais d'avoir à vivre sans ceux qui m'ont toujours épaulée, mais maintenant je me sentais plus que honteuse d'avoir été placée sous tutelle. Je n'avais pas plus envie que ça d'être à la charge de quelqu'un alors que j'allais bientôt être majeure, ça faisait trop...petite fille assistée.

En attendant j'étais là, dans le hall de la gare de Londres, assise comme une pauvre mendiante sur ma petite valise en piteux état. Ma tête brune était enfouie dans mes genoux et je ne bougeais pas. Il était déjà neuf heures du soir et là je ne savais pas ce qui m'arrivait. J'étais en pleine chute, j'entrais dans une phase de déprime. Finalement je n'étais pas si insensible que ça. Je crois même que mon coeur de verre, c'était lui que je montrais aux autres, mais sans doute qu'au fond de moi il n'était pas si verre que ça. Même si j'en voulais à Stacie et Bomber de m'avoir abandonné, rien ne serait jamais comme avant. Ils étaient en prison. Et n'en sortiraient pas de sitôt, tandis que moi j'habitais dans un manoir. Non je ne me sentais pas spécialement coupable, en fait c'était bizarre comme sensation, je ne savais pas très bien où j'en étais. L'heure tournait, et tournait encore. Au bout d'un moment un gardien me conseilla de quitter le hall, je n'avais pas le droit de rester ici éternellement. Il me dit ça sur un ton si peu aimable qu'il m'aurait sûrement jetée dehors à coups de balais si j'avais décidé de faire ma tête de mule. Mais en ce moment-même, je n'avais pas envie d'être têtue, mal élevée ou méchante. Je voulais qu'on me laisse seule, dans mon coin. Oh et puis je voulais oublier. C'était pas drôle d'être comme ça. Je voulais reprendre une mine normale avant de retourner à Poudlard. Traînant ma valise miteuse derrière moi, je pris la direction du Chaudron Baveur. Le Magicobus ne s'arrêterait même pas pour me prendre alors que j'étais en déroute...Remarque c'était pas très loin donc ça n'aurait servi à rien.

Il y avait toujours la même ambiance dans ce pub. Habituellement il ne me serait pas venu à l'idée d'y entrer pour boire un verre mais là...non je ne savais vraiment pas ce qui m'arrivait. Trimballant toujours ma valise miteuse, j'arrivai au comptoir et commandai un alcool fort. Et dire que je n'avais bu une goutte d'alcool...et là j'allais me ruiner la santé. Enfin, elle n'était déjà pas très brillante alors au point où j'en étais...ma dégaine devait me rendre plus âgée puisque le barman de me demanda même pas mon âge, puis me tendit un whisky pur feu. Je payai, murmurai un faible "Merci" puis allait m'installer à une table en bois, la plus reculée du pub. Je ne savais pas à quoi je devais ressembler...sûrement à pas grand chose, comme d'habitude ! Mon allure de sale traînée des rues, comme certains disaient, devait me rendre complètement pitoyable. Je m'affalai mollement sur la table, commençant à boire mon verre. Je me demandais si j'allais tenir l'alcool...remarque mon but était de me prendre une bonne cuite pour oublier de toute façon, chose que je n'avais jamais faîte. C'était une espèce de manie moldue...

Qu'est-ce qui était assez important pour faire en sorte que Victoire quitte Poudlard pendant les cours? Ceux qu'elle aimait, bien évidement. La veille, elle était dans un cours particulèrement attrayant de métamorphose lorsque le directeur de sa maison avait débouler en tromble dans la classe. Il désirait la voir. Intriguée, la jeune Weasley avait ranger ses affaires dans son sac et avait suivit le directeur de sa maison. Dès qu'elle fut sortie de la classe, il lui annonça qu'il n'était pas nésséçaire de prévenir ses jeuns frères. Mais que ce passait-il? La jeune Gryffondor allait poser la question lorsqu'elle reçu la réponse avant même. Elle apprit que son père était à l'hôpital de Sainte-Magouste. Elle su aussi qu'un homme de l'endroit où travaillait son père avait appris pour son coté loup-garou et n'avait pas du tout apprécié. Elle était horrifiée. Elle devait se rendre auprès de son père le plus tôt possible et son directeur de maison était d'accord. Il l'a conduisit dans son bureau, là où se trouvait une cheminée. Victoire se demanda alors comment elle allait faire pour rentrer à Poudlard après car elle ne pourrait sûrement pas réutiliser cette cheminée pour le chemin du retour. Elle se dirigea droit vers la cheminée et elle du s'abaisser pour y rentrer complètement. Elle prit une poignée de poudre de cheminette que lui tendait son directeur de maison puis elle dit clairement le lieu où elle se rendait. Encore une fois, elle allait à l'hôpital Sainte-Magouste mais pour quelqu'un d'autre. Elle n'avait jamais, elle. Jamais blessée, jamais malade. C'était surprenant.

Une fois à l'hôpital, la jeune Weasley alla vite à la réception pour avoir le numéro de la chambre de son père, ce qu'elle eut facilement. Elle marcha très rapidement dans les couloirs, inquiète de voir son père et soucieuse en même temps. Lorsqu'elle trouva la chambre, elle hésita un peu à rentrer mais elle le fit. Elle vit alors son père allongé sur un lit d'hôpital, assez amoché, qui lui souria dès qu'il la vit rentré et sa mère qui avait les yeux rougis et bouffis de larmes qui avait déjà couler et qui faisait étrange sur un visage aussi beau. Elle s'approcha alors de ses parents et son père en profita pour plaisanter en lui reprochant faussement de ne pas être à l'école. Et bien! Bill n'était pas assez amoché pour ne plus plaisanté! C'était une bonne chose. Victoire s'installa sur une chaise et écouta le récit de son père, completé à de nombreuses reprises par sa mère. Elle était scandalisé qu'on puisse faire pareil chose simplement parce que l'ont avait été attaquer par un loup-garou! Elle était indigné même. Elle ne pensa pas une seule seconde à ce qui se passerait si quelqu'un savait qu'elle-même avait un petit peu de sang de loup-garou dans ses veines. Ça n'avait aucune importance pour l'instant. La jeune Gryffondor était surprise cependant que ses parents n'avaient pas voulu mettre ses frères au courant. Lorsqu'elle leur demanda, ils lui répondirent que des trois, c'était elle la plus mature et que ce n'était pas nésséçaire de les inquiéter eux aussi. Victiore comprit bien ce qu'il voulait dire. Elle resta alors tout la nuit auprès de son père, ainsi que tout la journée suivant.

Lorsque le soleil commença à se coucher encore une fois, Fleur donna plusieurs gallions à sa fille, lui priant d'aller se prendre une chambre au Chaudron Baveur car elle avait besoin de dormir. Pourtant, la jeune Weasley n'était pas fatiguée, pas du tout. Mais elle opina. Elle ne voulait pas tenir tête à sa mère cette journée-là. Elle embrassa son père et sa mère avant de quitter la chambre et l'hôpital. Elle se doutait bien que sa mère allait trouver un moyen de la reconduire à Poudlard le lendemain. Elle quitta donc le grand édifice et marcha dans les rues de Londres. Elle connaissait assez bien le chemin pour se rendre au Chaudron Baveur. Il lui fallu près d'une heure pour s'y rendre mais elle ne se plaignait pas. Elle rentra dans le pub et remarqua qu'il n'y avait pas beaucoup de personne mais l'ambiance y était tout de même pas mal. Victorie d'appreta à aller demander une chambre à barman lorsqu'elle remarqua quelqu'un qu'elle connaissait sur une table plus loin. Elle l'identifia comme était Selena Morgan, une fille de la même année qu'elle à Poudlard. Avait-elle aussi des problèmes pour ne pas justement y être? Bah, ce n'était pas ses affaires mais la jeune Gryffondor voulait tout de même aider un peu. Elle commanda alors un verre de vodka au barman qui lui demanda ces papiers. Elle lui montra alors qu'elle avait bien dix-sept ans et qu'elle était majeure. Elle prit alors le verre qu'il lui tendit et paya. Lentement, elle se retourna et se dirigea vers Selena. Elle ne savait pas comment l'abordé, ne l'ayant jamais fait. Mais elle savait que ce n'était pas la plus gentille des filles et qu'elle risquait de se faire envoyer promener. C'était un risque à prendre et elle le prit. Une fois à la hauteur de la jeune Serpentard, la jeune Weasley hésita quelque peu avant de la regarder quelques instants tranquillement dans les yeux.

-Je peux?

Victoire avait désigner une chaise au coté de Selena. Elle s'attendait à se faire envoyer promener ou quelque chose dans le genre mais elle attendit patiement.

Franchement je ne comprenais pas. Non, je ne comprenais pas pourquoi je me mettais dans cet état-là. Tout se chamboulait dans ma tête, tous ces évènements qui arrivaient les uns après les autres, c'était trop pour moi. Je ne pense pas que ce soit le fait que je sois contrainte de vivre chez Joakim qui me fait déprimer le plus. Je crois tout simplement que c'est ma cerise sur le gâteau, et que cette déprime passagère n'est que le fruit d'une accumulation trop éprouvante pour les nerfs. J'avais bien fait d'aller boire un whisky pur feu au Chaudron Baveur, sinon j'aurais sûrement fait une crise de nerfs. Oui, mes nerfs auraient lâché, j'aurais fait une bêtise que j'aurais sûrement regrettée par la suite. Un whisky pur feu...sacrée moi. Je n'avais jamais touché à l'alcool et là j'allais m'enfiler un grand verre d'un des alcools les plus forts. J'allais sûrement être complètement bourrée...et je sens que j'allais finir par devoir dormir dans la rue, trop torchée pour rejoindre le magicobus. A moitié avachie sur la table, je buvais encore deux, trois petites gorgées de mon alcool. J'en étais même pas à la moitié de mon verre et je sentais déjà mes joues rosir, je commençais à avoir chaud. C'était la première fois que je ressentais les effets de l'alcool, et de toute évidence de je ne le tenais pas.

Je jetai un oeil rapide autour de moi. Avec surprise, j'avais constaté qu'une fille de mon école venait juste d'entrer. Elle n'était pas rousse mais c'était une Weasley. Victoire Weasley. Je la connaissais de vue parce qu'elle était en dernière année et j'avais certains cours avec elle. Mais vu qu'elle était à Gryffondor on s'était jamais parlées, forcément ! Je ne sais pas pourquoi mais mes yeux ne se décollaient pas de cette fille...sûrement parce que ça m'étonnait trop de voir une Bouffondor ici, à cette heure. Encore plus étrange : apparemment elle aussi m'avait repérée et elle était venue vers moi. Qu'est-ce qu'elle me voulait ? Y'avait plein de tables libres alors pourquoi elle se ramenait spécialement à la mienne ? Mon esprit de Serpentard convaincue l'aurait envoyée promener. Mais je ne m'étais jamais sentie si Serpentard que ça. Et ce soir je n'étais vraiment pas d'humeur à être aussi désagréable que d'habitude. Étonnant, non ? J'étais tellement désespérée que je ne pouvais pas renvoyer balader cette petite Gryffondor. Elle tenait un verre de vodka à la main. Lorsqu'elle me demanda si "elle pouvait", je lui répondis simplement, sur un ton neutre :

"Y'a pas marqué "réservé" ... Alors je suppose que oui, tu peux ..."

J'avoue que ce n'était pas la meilleure façon de dire à quelqu'un qu'il pouvait s'assoir. Mais je n'étais pas non plus méchante et désagréable. J'étais juste blasée...et désespérée. En temps normal, c'est sûr que je l'aurais envoyée balader cette petite Weasley. Mais peut-être que le fait d'avoir de la compagnie là tout de suite maintenant, m'aiderait à retrouver le moral.

"Ça te prend souvent de venir causer à ... des filles comme moi ?"

Des filles comme moi...des Serpentards, quoi ! Sauf que moi je n'avais rien d'une digne Serpentard. Sang-de-bourbe et mendiante ? Oui c'était le titre qu'on m'attribuait. Tandis que les autres, c'était ... Sang-pur et gosse de riche.

Victoire avait la tête un peu ailleur. Elle repensait aux quelques heures qui c'était écouler depuis qu'elle était partie de Poudlard. Elle se demandait quelques peu pourquoi ses frères n'avaient pas été mis au courant. Elle savait que ses frères s'inquièteraient peut-être pour rien si ils auraient su. Ou peut-être simplement que, elle, elle saurait rattraper son retard de cours mais pas ses deux cadets. Elle repensait à son père, allongé sur son lit d'hôpital à sourire alors que c'était lui le blesser. Ce qui lui faisait le plus mal, c'était de voir sa mère dans un tel état. La jeune Gryffondor détestait voir les larmes couler sur un aussi jolie visage que celui de sa mère. Elle savait que sa mère avait eut très peur de perdre l'être qu'elle aimait le plus au monde et elle savait que Fleur avait peur que cela se reproduise. Deux ou trois heures après être arrivée à Saint-Magouste, Fleur avait insisté pour parler à son unique fille en privé. Elle lui avait dit à quel point elle avait peur pour elle. Elle avait peur que si on apprenait qu'elle aussi avait un peu, mais vraiment un tout petit peu, de sang de loup-garou dan les veines, une chose semblable allait se passer. Victoire avait eut rapidement le reflexe de rassurer sa mère, de lui dire qu'elle ne risquait rien car, elle, elle n'avait jamais dit et ne dirait jamais ce détail dans ses gènes. Elle se vantait de son coté vélane, mais pas celui du loup-garou.

Bref! La jeune Gryffondor s'attendait complètement à se faire envoyer promener. Elle connaissait Selena que de vue mais elle savait quel genre de fille elle était. Elle savait bien que ce n'était pas la plus gentille des filles mais que risquait-elle à aller lui parler? Elle se ferait peut-être juste insulté ou un truc du genre et elle partirait par la suite. Son verre de vodka en main, Victoire attendait une réponse, polie ou pas. Elle fut cependant surprise de la réponse qu'elle eut. Selena lui donnait la permission de s'asseoir à ses cotés, à elle? Une Gryffondor issu d'une famille prèsque anti-serpentard? La jeune Weasley tira alors une chaise et y prit place. Elle prit une gorgée de sa vodka puis, tout en sentant l'alcool réchauffer sa gorge comme un brasier liquide, elle posa son verre sur la table. Elle aimait beaucoup cette sensation de chaleur. Elle l'aimait, oui, mais pas au point de boire souvent. Il lui arrivait de boire de temps à autre mais c'était plutôt rare. Victoire regardait son verre lorsqu'elle entendit la voix de Selena rompre le petit silence. Une fille comme elle? Une fille comme quoi? Une fille froide? Une fille méchante? Une serpentard quoi! Selon la jeune Gryffondor, tout le monde n'était pas dans les stéréotypes de sa maison. Même si elle savait que Selena l'était, elle se disait que tout le monde n'était pas ce qu'il semblait être.

Si c'était le cas pour cette serpentard, alors Victoire n'aurait rien perdue, vraiment. Elle voulait juste avoir une simple conversation, peut-être remonté le moral de Selena car, en entendant sa voix, elle avait bien vu que celle-ci n'était pas des plus entousiasme en ce moment. Elle s'attarda un peu avant de répondre. Elle prit une autre gorgée de son brevage qui lui réchauffait si bien la gorge.

- Une fille comme toi... Tu es une fille, c'est tout ce qui compte... Une être humaine comme moi! Pourquoi je m'empêcherai d'aller parler avec des gens comme moi?

Victoire avait parler d'un ton doux et simple. Elle avait passer les dernières heures à chuchoté seulement alors parler lui faisait prèsque étrange. Elle n'avait pas pensé non plus que ses vêtements devaient avoir une odeur d'hôpital.

Je ne comprenais vraiment pas pourquoi la Victoire Weasley était venue s'inscruster avec moi. Vous me direz ça me fera un peu de compagnie et ce serait un bon moyen de ne pas m'enfoncer dans ma déprime totale. Mais tout de même...Selena Morgan en train d'entretenir une conversation avec une Weasley. Morgan, une Serpentard, discutant paisiblement avec Victoire, une Gryffondor. Et pas n'importe quelle Gryffondor. Une Weasley ! Elle était la fille d'une famille qui depuis toujours était anti-Serpentard à fond. Mais en fin de compte, je n'étais pas spécialement une vraie Serpentard. Je le sentais au fond de moi. J'étais rejetée par tous les élèves de Poudlard, et en particulier par ceux de ma maison. Cherchez l'erreur ! Je suis ce qu'on appelle une sale sang-de-bourbe. Ces espèces de Serpentards sales gosses de riches de sang-purs...c'est fou ce que certains peuvent être conservateurs. En même temps je ne suis pas sociable du tout je ne fais aucun effort pour me faire des amis et je n'ai pas envie d'en faire. Ce ne sont tous qu'une sale bande de rats nuisibles qui m'énervent au plus haut point. Les Gryffondors je les aime pas non plus. Ils se la jouent à la mode justicier, ils ont l'impression qu'ils sont plus courageux que tout le monde et ils en profitent pour s'en vanter et se faire passer pour une sorte de protecteur ou un truc comme ça. Enfin c'est pénible quoi ! Et les Serdaigles...je ne les aime pas non plus ! Ils ne sont qu'une sale bande de rats de bibliothèque. Ils passent leur temps à étudier, à la bibliothèque, eux ils se croient plus intelligents que tout le monde. Et en plus ils ne sont rien qu'une bande de lâches...ils se laissent faire, ils partent limite en train de pleurer dès qu'on leur fait une remarque déplaisante. Et les Poufsouffles...je les aime encore moins. Ceux-là ils ont vraiment atterri dans la maison fourre-tout de Poudlard, là où on refile tous les boulets; ceux qui sont pas assez courageux pour Gryffondor, pas assez intelligents pour Serdaigle et pas assez ambitieux pour Serpentard. Autant le dire tout de suite : c'est des blaireaux ! Et moi je suis quoi dans tout ça ? Une pseudo Serpentard...ouais en effet c'est bien le mot. Ma vie est injuste. Depuis que je suis née de toute manière, ma vie a toujours été ainsi. Personne veut de moi, on grand oncle aurait dû me laisser mourir plutôt que de devoir m'infliger cette vie...

Mais qu'est-ce que je raconte je perds la tête...souhaiter ma mort. Ça ne m'arrive pas souvent à vrai dire. En plus je n'avais pas vraiment de raison valable et assez forte pour être dans cet état-là. Selena Morgan tu es pitoyable. Mon état devait l'être encore plus que ma façon de penser. Je devais renvoyer une de ces images ! Et surtout à la jeune fille qui se tenait en face de moi. Victoire Weasley. Elle était si resplendissante ! Et moi à côté je faisais tâche je ressemblais à rien. Tandis qu'elle buvait de sa vodka, moi je prenais quelques gorgées de mon whisky. Mon premier alcool si fort ! J'étais rouge jusqu'aux oreilles...et je commençais à ne plus sentir mes jambes. Si j'essayais de me lever j'allais tomber...à coup sûr. Quelques instants de silence s'étaient passés entre ma réaction et celle de la jeune Weasley. Étrangement elle ne m'avait pas rabaissée...je lui répondis sur un ton las :

"Je ne suis pas comme toi. Je suis différente. Je suis un monstre, une erreur de la nature. Regardes-moi..." Là je plantais mes yeux bleu gris dans ceux de la Gryffondor. "Je ne devrais pas être là à l'heure qu'il est. Je n'aurais pas dû naître. Et je suis née...sous une mauvaise étoile...et ma vie est un véritable enfer."

Alors là...Alors là...je commençais à être bourrée. C'était pas possible autrement. Comment avais-je pu sortir une réplique de ce genre à une fille comme Victoire Weasley ? Elle allait avoir du dossier sur moi ce soir-là...j'étais encore maître de mes mots pourtant. Mais allez savoir...peut-être que je perds définitivement la tête...

» [Fiche Validée #42] Victoire Weasley