Shadow of the night...[Pv : Carlie]

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Edward était là, debout, face à l'immensité de la nuit, perdu. Les mains dans les poches de sa veste, il ne portait pas l'uniforme de l'école. Il n'aimait plus le porter, lui rappelant trop de mauvais souvenir, voilà pourquoi il portait des habits plus traditionnels pour les moldus et les seuls qui lui restaient. Une simple chemise blanche, un peu trop grande pour lui, un jean de couleur bleu foncé, ses éternels chaussures noir et sa veste. Celle de son père. Elle avait une belle couleur noire, le cuir n'était même pas usé, malgré le temps que son père l'avait porté pour ses missions, et l'odeur de celui-ci y était encore. De son père, c'était le seul souvenir qui lui restait, alors il l'a chérissé, comme il aimait son père... Il avait placé sa baguette à l'arrière coincé dans sa ceinture, comme une arme. Parce que pour le moment, c'était ce qu'elle lui représentait, malheureusement pour elle. Autour de son cou, brillait au clair de lune, une chaîne en argent. La chaîne que sa mère lui avait donné sur son "lit" de mort, avant qu'il ne prouve son amour pour sa mère. Un geste qu'il ne regrettait pas, mais qu'il n'aimait pas. Il n'y avait pas un jour avant qu'il ne repensait à tous les événements qui lui étaient tombés dessus. Pourquoi ? Le jeune garçon n'en savait rien, et cela l'énervait encore plus. Dans ses rêves, il revoyait toutes les scènes, imaginant son père en flamme, dans la gueule du dragon, revoyait sa mère, à moitié transformé qui lui suppliait d'en finir, l'armé d'inferi en face de la maison. Edward ferma les yeux, ses muscles se contractèrent. Et cette voix dans sa tête. Sa voix, mais pas dans le fond. Depuis les vacances, il avait senti comme une seconde présence en lui, comme ci quelqu'un était venu l'habiter. Un esprit, ou le sien. Il ne savait toujours pas. Ses poings se serrèrent. Cet esprit n'était pas comme lui, il ne semblait pas être humain et pourtant. Puis le loup apparaissait à la fin de son rêve. Ses yeux bleus étincelant, croisé les siens, son pelage argenté reflété la sagesse d'un animal, peut-être plus sage que les hommes. Ses muscles se décontractèrent, ainsi que ses poings. Bizarrement, l'image du loup qu'il l'avait attaqué, l'apaisait et le faisait revenir sur terre.

Face au jeune homme, les derniers rayons du soleil brillaient. Illuminant une dernière fois, les yeux d'Edward avant de disparaitre derrière les grandes montagnes. Doucement l'air refroidissait, le lac retrouva son tient noir de nuit et les arbres se reposaient. Le parc était calme. D'un pas lent, Edward s'avança enfin. Toujours les mains dans les poches, il leva sa tête vers le ciel. Les milliers d'étoiles commençaient à apparaitre, comme pour un rendez-vous. Tous les soirs, elle se retrouvait pour brillait dans le ciel, comme pour un spectacle, que peu d'hommes pouvait vraiment contempler. Le jeune homme trouvait sa magnifique. Continuant sa marche lente, le Gryffondor arriva près d'un grand arbre. Le grand chêne. Il aimait beaucoup cet arbre, puisqu'il s'asseyait souvent à son pied, quand il avait besoin de calme pour réfléchir, ou simplement pour rêvasser. Il le considérait un peu comme son confident muet. D'un geste doux, il passa lentement la main sur l'écorce du conifère. Sous ses doigts, le contacte avec le bois, lui fit dresser un sourire. Son écorce était encore dure, malgré l'âge qu'il devait avoir. De fine trace se dessiner sous ses doigts, comme des dessins d'élèves oublié par les autres, mais gardé en mémoire de l'arbre... Après quelques minutes, le jeune garçon retira sa main, soupira et s'assit au pied du centenaire. Un genoux replié contre sa poitrine, l'autre étendu sur l'herbe, il fixait le lac froid et mystérieux. Son regard était devenu plus sérieux. Il posa son coude dur son genoux et mit sa main gauche derrière sa nuque.

Une légère brise souffla. Au contacte de ça joue, ce fut comme une caresse perdue. Ses cheveux aux reflet argenté, dansé doucement au son du vent. Il ferma les yeux et posa sa tête contre l'arbre. Le Gryffondor avait envie de pleurer. Il avait envie de crier à la terre sa peine, mais personne ne semblait l'écouté. Depuis sa rentrée en sixième année, il était comme perdu. Ses amis s'étaient éloignés de lui, le laissant seul dans son désarroi. Tout autour de lui, le monde était normal, ne faisant pas attention à lui. Avant, il riait, dans les couloirs, tout était excuse à s'amuser, il souriait à tout le monde. Maintenant, il restait debout aux milieux sans que personne ne le voit ou se souvient de lui. Il était seul, désespérément seul. En l'espace d'un instant, il avait tout perdu. L'idée de retourner dans le seul endroit qui pouvait représenter sa maison, l'avait rendu heureux. Voulant reprendre une vie "normal". Malheureusement pour lui, sa vie ne sera plus jamais comme avant. Edward poussa un long soupire...

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6h00_ Comme tous les matins, une jeune femme ouvrait un œil chocolat en même temps qu’un rayon de soleil entrait dans la pièce et éclairait son visage. Elle jetait un coup d’œil alentours et devinait sans grande difficulté qu’elle était encore une fois la première réveillée. Avec un soupir, elle posa ses deux pieds à terre et prit la direction de la salle de bain des Poufsouffle. Malgré ses précautions, le parquet craqua et elle s’arrêta net. Elle balaya la salle du regard, inquiète d’avoir réveiller l’une de ses camarades de 7^ème année, mais se rassura bien vite ; le sommeil de ses amies n’avait pas été perturbé d’un poil ! Telle était la règle entre elles, peu importa l’heure à laquelle on se levait, tant qu’on ne dérangeait pas les autres. Elle reprit sa marche à pas feutrés et pénétra dans la salle de bain, un pièce carrelée de blanc du sol au plafond. Elle se dirigea vers la douche la plus proche et fit couler l’eau attendant qu’elle se réchauffe. Ce n’est qu’une fois que celle-ci forma de la buée sur la paroi de la vitre que la jeune femme se plaça sous le jet d’eau, et laissa libre cours à ses pensées. Dès que le liquide refroidit, elle sortit de la cabine et s’enveloppa dans une épaisse serviette marquée des armoiries de sa maison.
Après s’être préparée, Carlie Burton retourna dans le dortoir à pas de loup. Personne ne s’était encore réveillé… Arrivée à son lit, elle enfila ce qu’elle avait sous la main (une jupe en jean délavé et un dos nu jaune citron). Elle renonça à discipliner ses longs cheveux bruns et les attacha en chignon. Elle prit l’épais livre à la reliure en cuir qui se trouvait au bord de son lit et descendit dans la salle commune. Là, elle s’installa dans le fauteuil qui se trouvait au bord de la cheminée éteinte, l’un des plus confortables, et reprit sa lecture où elle l’avait laissée. Depuis le début du mois, elle passait tout son temps libre à réviser, en prévention des ASPICs.
Trop plongée dans ses révisions, la jeune femme sauta l’heure du petit déjeuner et celle du déjeuner. Elle ne se décida à sortir de là qu’à 17h00, pour se rendre aux cuisines en toute discrétion. Les elfes de maison lui offrirent les restes de pâtisseries du déjeuner, et une tasse de thé. Elle les remercia chaleureusement et retourna travailler. Mais à son retour, une fête dans la salle commune (allez savoir pourquoi il y en avait une) battait son plein. Elle monta donc de mauvaise grâce dans le dortoir et s’affala sur son lit en pestant. Elle ouvrit rageusement son livre et continua à réviser. Mais lorsqu’elle se rendit compte qu’elle venait de lire trois fois la même phrase, elle s’endormit sur son livre.
21h00_ Carlie Burton se réveilla d’un coup, quand ses ASPICs se rappelèrent à son bon souvenir. En jetant un regard à sa montre, elle râla : elle n’avait pas prévu de s’endormir, et encore moins de s’endormir aussi longtemps. Sachant par expérience que si elle se remettait à travailler ici, elle finirait par se rendormir, elle se leva et redescendit dans la salle commune, où la fête continuait. Ses amis vinrent à sa rencontre.

-Alors, marmotte, tu as fini ton hibernation ?

-Tu danses pour te réveiller ??

Euh, non, peut-être pas… J’ai pas envie de tuer mes pieds, j’en ai encore besoin !

Avec un grand sourire, elle continua son chemin, pendant que tous ses amis éclataient de rire derrière elle. Carlie prit la direction du parc, pour prendre le bol d’air frais qu’elle n’avait pas prit depuis plusieurs jours. Mais une fois dans ce sombre endroit, si familier pour elle, Carlie se sentit si vulnérable, si petite... Elle regarda son livre, dont la reliure brillait à la lumière de la lune... Pourquoi réviser, elle n'avait plus personne qui puisse être fier d'elle... Aujourd'hui, celà faisait presque un an que son père adoptif l'avait laissée, tout comme ses deux parents l'avaient fait il y a 17 ans de celà. Elle laissa tomber son livre qui s'écrasa au sol dans un bruit mat et ferma les yeux afin de reprendre ses esprits. Elle marcha, yeux fermés, elle ne sait sur combien de mètre, le pendentif en crystal de sa mère serré dans sa main droite. Une larme dégringola sur sa joue. Celà faisait des mois qu'elle s'interdisait de pleurer, depuis qu'elle avait franchi la porte de sa maison. Elle essuya cette unique larme et leva les yeux vers le ciel. Son père lui disait douvent que quand elle était triste, et qu'elle pensait à ses parents, elle n'avait qu'à lever les yeux vers les étoiles pour être avec eux... Elle se sentit tout de suite mieux, et comme pour prouver qu'elle se trouvait avec ces êtres qui lui étaient si chers, une brise chaude vint secouer ses cheveux, qui se détachèrent pour tomber avec souplesse sur ses épaules. Elle reprit sa marche, ne pensant plus à rien, avant d'entendre un soupir derrière le chêne qui se trouvait à côté d'elle. Poussée par la curiosité, elle contourna l'arbre et apperçu quelqu'un. Elle fit quelques pas supplémentaires avant de voir qu'il s'agissait d'un garçon. la lumière argentée de la lune permettait à Carlie d'observer ses traits. Elle ne l'avait jamais vu... Enfin, elle ne rappelait pas... Elle s'avança vers lui.

Salut... je peux m'asseoir?

Elle fit une courte pause, le temps d'inspirer et d'expirer deux fois, avant de reprendre, gênée de le déranger.

Je m'appelle Carlie, Carlie Burton... J'espère que je ne te dérange pas, sinon je peux m'en aller, il n'y a pas de problèmes...

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Les yeux fermaient, le souffle régulier. Edward essayait de trouver des réponses à des questions bien complexes pour lui. Pourquoi ? Il n'en savait rien ! La colère commençait à monter en lui. Il ne comprenait pas, il ne savait pas et il n'aimait pas ça. Il voulait savoir pourquoi, sa petite soeur était morte. Il voulait savoir pourquoi son père avait été tué par la créature qu'il admirait le plus au monde. Il voulait comprendre, pourquoi il avait du l'achevait sa mère pour éviter qu'elle ne devienne un de ses monstres. Comment les habitants du village s'étaient soudainement transformés en Zombies, ou Inferi pour les sorciers. Mais toutes ses questions n'avaient peut-être aucune réponse. Non, il y avait sans doute une raison à ça. Son père lui avait expliqué que rien n'arrive par hasard, que si on en arrive là, c'est parce qu'on s'y est conduit ou que quelqu'un nous y a conduit. Il ne comprenait pas vraiment les paroles de son père, mais se douter de la réponse. On est maître de notre destin, quand il nous arrive quelques choses, c'est parce qu'on n'a pas été assez prudent ou intelligent pour l'éviter. La fatalité, Daniel n'y croyait pas, et son fils, n'y croit pas non plus. A la pensée de son père, le jeune Gryffondor voulait crier. A la mémoire de sa mère, le jeune garçon voulait pleurer. Il y avait quelque chose qui s'était passé sans qui ne se rende compte. Quelque chose ou quelqu'un... Mais quoi ? Et surtout Pourquoi ?

Epuisé, le jeune sorcier mit sa tête dans ses mains. La petite brise soufflait toujours. Le vent frais sur sa nuque, le fit frémir de tout son corps. Peu à peu, il se calma. L'image du loup lui était revenu en tête. Doucement, Edward posa sa main sur sa blessure. Depuis le temps, elle avait guéri, mais quand il repensait à tout ça, il sentait comme une légère douleur. Bizarrement, elle se mettait à lui faire mal, quand il déprimait ou quand il renonçait. Comme pour lui redonner de l'espoir... et sa marché... Du bout des doigts, il sentait à travers sa chemise, la marque du loup. Heureusement la blessure n'était pas très grave, comme qu'on on blesse quelqu'un pour le faire réagir. Lentement, le Gryffondor redressa la tête et retira sa main de sa blessure. Mais pourquoi le loup a-t-il fait ça ?

Haaaaa !

Encore une question sans réponse. Le jeune garçon frappa violemment l'arbre d'un coup sec et violent. Son souffle avait perdu de son calme, tout comme le reste de son corps. Son visage avait changé, le regard aussi, il semblait énervé. La douleur n'apparut pas tout de suite. Ce fut qu'après un moment, qu'il sentie un liquide coulait le long de son poignet. L'autre... Légèrement perdu, Edward regarda le sang coulait de son entaille, brillait au clair de lune. Il murmura un petit "Désoler", pour l'arbre, avant d'essuyé la plait d'un mouchoir présent dans la poche avant de la veste. Il enroula sa main, dans le mouchoir mi-blanc, mi-rouge et fit un noeud. Il se trouvait stupide.

Et bien mon vieux...

Soudain, une voix s'éleva dans son dos. Instinctivement, il tourna la tête, près à faire face, quand il remarqua la jeune fille. Aux rayons de lune, il l'a trouvé plutôt jolie, avec ses cheveux défait et son sourire sans doute très beau. Elle ne devait pas être plus âgé que lui, à peine un de plus. Le jeune garçon ne savait pas trop quoi réponde. Il était rare de voir des élèves dans le parc en pleine nuit, surtout une fille.

Salut... Non, non ! Reste, sa me dérange pas... Au contraire

Edward lui adressa un sourire et un signe de tête.

Edward Gry ! Il lui fit un clin d'oeil sympathique.

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Pourquoi, dès qu'elle fermait les yeux, la jeune femme devait elle voir le visage qu'avait son père juste avant de mourir? Ce visage effrayant tant il était pale... Ces yeux aux cernes creusées, vide de toute émotion, juste embués de lames parce qu'il abandonnait celle qu'il avait vu grandir pendant 6 ans... Elle se remémora ce jour funeste. Elle avait été convoquée dans le bureau de son directeur de maison. L'un des elfes de maison de mr Burton était venu la chercher, car son père souhaitait la voir. Il pleuvait quand ils sont sortis du grand château. La poufsouffle avait demandé à l'elfe pourquoi son voulait absolument la voir. Le petit être lui avait dit que son maitre était mourant, et qu'il voulait voir sa jeune maitresse une derniere fois. A peine l'elfe avait il terminé sa phrase que la jeune femme partait en courant, ses talons claquant sur le sol détrempé. Lorsqu'elle était arrivée chez elle, dégoulinante d'eau, elle était montée quatre à quatre à l'étage, manquant de tomber dans le grand escalier en marbre à presque chaque pas qu'elle faisait. La chambre de son père était plongée dans l'obscurité la plus totale. Elle avait retenu un sanglot en le découvrant alongé sur son lit, si vulnérable... Elle avait envie de le prendre dans ses bras, mais avait peur de le briser si elle le faisait... Il s'était excusé de l'abandonner comme ça, il avait maudit Poudlard parce qu'à cause de l'internat, il n'avait pas pu la voir autant qu'il le souhaitait, il lui avait dit que quand il renconttrerait ses parents biologiques là haut, il les remercierait de lui avoir permis de connaitre leur fille. Et elle l'avait écouté, incapable de prononcer le moindre mot, sanglotant. Elle lui avait prit la main, et un rayon de lune avait éclairé le visage du vieil homme. Elle avait alorrs vu la paleur cadavérique de son visage et s'était mise à pleurer de plus belle. Il lui avait fait promettre de regarder les étoiles chaque fois qu'elle serait triste, comme ils le faisaient quand elle avait 11 ans... Elle lui avait donné une ultime étreinte, et il s'était éteint, là, dans ses bras...
Elle avait fait comme s'il ne s'était rien passé auprès de ses amis, et avait prétendu que son père voulait la voir pour lui annoncer qu'ils partiraient voyager aux quatre coins du monde pendant l'été. Et c'est ce qu'elle avait fait, en solitaire... Personne ne connaissait son passé à Poudlard, hormis les professeurs, et personne ne savait non plus qu'elle était orpheline pour la seconde fois de sa vie...
Carlie avait rouvert les yeux et s'était approchée du grand chêne et avait rencontré le dénommé edward gryf, qui lui avait permis de s'installer à ses côtés. Elle l'observa discrètement: il semblait avoir son âge,peut être un peu plus jeune qu'elle. Lorsqu'elle vit le clin d'oeil qu'il lui avait adressé, elle sourit.

Dans quelle maison es-tu? Je ne me souviens pas t'avoir vu un jour...

Carlie remarqua ensuite la main du jeune homme enveloppée dans un mouchoir déjà rouge de sang. Elle lui tendit une main amicale, et montra sa main d'un léger signe de tête.

Puis-je? Je souhaiterais arrêter le sang... Non pas que ça me dérange, mais personnellement, je n'aime pas quand ce genre de chose m'arrive, alors si je peux t'aider... Juste, comment t'aies-tu fais celà?

Carlie ne savait pas pourquoi elle racontait tout ça... Peut être pour engager la conversation, ou bien pour ne plus penser à son père... Quoi qu'il en soit, cette rencontre l'enchantait.