Léane était en train de rêver qu’elle était chez elle, toute seule. Il y avait ce bruit, un bip strident, qui lui cassait les oreilles. Non, elle n’arriverait jamais à désamorcer cette bombe. Elle allait exploser et la broyer en mille morceaux ! Elle voyait les chiffres du cadran défiler à toute allure sous ses yeux. 3… 2… 1… Une explosion. Puis, plus rien. Le vide.
Léane ouvrit les yeux d’un seul coup. Elle était en sueur. Quelque chose clochait : le bruit qu’elle avait entendu quelques secondes auparavant dans son rêve continuait à résonner dans ses oreilles.
«Mince ! Mon réveil !», dit-elle en attrapant son réveil, seul objet moldu dont elle ne se séparait jamais. Elle l’éteignit et regarda l’heure.
«Et merde, je vais être en retard à mon cours de métamorphose. Ca commence bien !»
Léane se leva et s’habilla en quatrième vitesse. Dans sa précipitation, elle ne remarqua pas qu’elle avait mise deux chaussettes de couleurs différentes. Elle attrapa son sac et sortie des dortoirs. Elle traversa le château en courant, trébucha plusieurs fois, loupa quelques marches. Elle passa par la Grande Salle et prit quelques toasts à la volée et continua sa folle course à travers les couloirs du château.
«Décidemment, pensa-t-elle, ce château à beau être magnifique, ce n’est vraiment pas pratique de s’y retrouver, même après tant d’années passées ici ! »
Léane arriva enfin devant la salle de métamorphose. Elle s’étonna de n’être que la deuxième arrivée sur place. Elle entra dans la salle, qui, étrangement, avait été plongée dans l’obscurité. Elle avança à taton et manqua de s’écraser sur une table en trébuchant sur un objet non identifié posé sur le sol. Afin d’éviter toute casse, elle s’assit sur la chaise la plus proche, tout en regardant d’un œil curieux l’étrange lumière qui brillait sur la table devant elle. Elle posa son sac juste à côté d’elle, tout en continuant de fixer la lumière.
Elle sortie de ses rêves en entendant d’autres élèves qui arrivaient et lança enfin un «Bonjour professeur !» tout en sortant ses affaires de son sac.