Alors que beaucoup d’autres personnes de son âge aimaient flâner dans le magasin pour balais (il n’avait jamais compris l’engouement que les sorciers portaient au Quidditch. Ce sport était d’une violence et d’une rapidité trop élevées pour son pauvre esprit tranquille) ou pire, dans la boutique Weasley (tous ces instruments de torture étalés dans des étagères et des étagères… Il avait eu mal à chaque fois que ses yeux s’étaient posés sur une boîte en imaginant les effets que ça lui ferait si quelqu’un versait telle ou telle substance dans son verre), Philip préférait – et de loin – Fleury et Bott. Tant de culture et surtout de formules rassemblées en un même lieu le ravissait au plus haut point.
Ce fut donc d’un pas enjoué qu’il pénétra dans la boutique. Comme s’il se trouvait chez lui, il erra avec aisance dans le magasin, jeta un coup d’œil aux titres de quelques ouvrages, en ouvrit deux ou trois (l’un d’eux avait une douce odeur de parchemin frais et il le respira avidement), puis se dirigea vers le vendeur. Il avait déjà fait sa liste.
- Bonjour. J'aimerais acheter sept livres de sort : celui de Tremblemain (200), de Collabask (200), de Membrouille (300), de Grattacelle (300), d’Oculus reverso (300) et de Cogite ere (300) s’il vous plaît. Si mes calculs sont bons, cela me fera un total de 1600 gallions (il les versa sur le comptoir, en paquets de 100 bien rangés).
Il adressa un sourire poli au vendeur, qui ne devait pas avoir vraiment l’habitude de voir un élève s’intéresser autant aux sortilèges…