[Fe] Londres sur Tamise [Jason]

Alors que le jour avait décliné depuis de longues heures déjà, Londres s'était enveloppée d'une de ces brises fraîches de la nuit. Bien sûr, elle n'était globalement pas perceptible dans cette ville qui ne dormait jamais, où les flux incessants faisaient barrière au froid et faisaient même transpirer les quartiers déjà trop chauds le jour. Cela dit, les acrobates et artistes en tous genres habituels (qui n'étaient pas tous des moldus d'ailleurs) avaient déserté le bord de la tamise, et l'on pouvait entendre les feuilles mortes de l'été se glisser sur les dalles, entre les quelques passages de silouhettes étranges ou de moldus un peu trop entammés passant par là pour rentrer chez eux. Il est bon de préciser qu'en effet, il était près de quatre heures du matin.

Quelques ferry passaient parresseusement le long du fleuve quand un craquement étrange attira l'oreille d'un unique passant qui hâta de fait son allure. Une minute s'écoula ensuite sans que le cadre n'accueillit âme qui vive. Une minute s'écoula avant qu'une jeune femme svelte, de taille moyenne et aux cheveux d'un blond éclatant ne se glisse avec grâce hors d'un amas de bosquets à l'ombre, à dix mètres de là. Elle s'avança doucement jusqu'à laisser la lumière artificielle des lampadaires lui caresser le visage, et elle tendit les mains pour les poser sur la barrière qui séparait la terre de l'eau. Le souffle faible faisait par intermitence danser quelques mèches de ses cheveux et le bas de sa fine robe d'été noire, et elle fermait les yeux dans une contemplation aveugle de la Tamise, un léger sourire sur ses lèvres indiquant clairement qu'elle adorait ça.
Ulrike adorait cet endroit depuis qu'elle l'avait découvert il y avait 7 ans de cela, et retrouvait le même plaisir à chaque fois qu'elle y revenait. C'était toujours de nuit d'ailleurs. Son visage aux traits fins se décrispait lentement au fur et à mesure que la jeune femme se revigorait, mais rien n'aurait pu effacer les immenses cernes qu'elle avait sous les yeux qui lui donnaient l'air d'avoir ses 25 ans. A première vue, on lui en donnait toujours moins.
Ulrike rouvrit les yeux en sentant dans son dos le regard d'un passant sur elle, mais ne détacha pas le regard du grand fleuve. Les lieux étaient surtout fréquentés par les moldus, mais ça ne lui faisait ni chaud ni froid. Ici, elle était seule, eût-il eu mille personnes autour d'elle. Elle inspira profondément en se penchant légèrement par-dessus la barrière avant de souffler dans un murmure fatigué:

- Par Merlin... quelle journée.

En effet, ça avait été dur. Elle avait d'abord dû faire tout le chemin de traverse puis l'allée des embrumes à la recherche d'un insecticide puissant pour toutes ses plantes. Cela lui avait occupé une bonne partie de la matinée. Elle avait bien sûr passé la journée à Pré-au-Lard et fermé les Trois Balais deux heures plus tôt après une très bonne journée qui l'avait épuisée. En faisant le court chemin qui la séparait de son lieu de transplanage à l'entrée de sa petite maison dans Camden Town, elle avait rencontré de vieilles et chères connaissances, quoique vraiment douteuse, avec qui elle avait consenti à passer une heure de retrouvailles avant d'aller se coucher. Puis, pendant une heure elle s'était acharnée à s'endormir, dans une lutte qu'elle savait vaine, ayant une idée de la cause de ses insomnies qui se faisaient fréquentes. Ulrike avait alors hésité à prendre une potion de sommeil pour finalement préférer transplanner jusqu'au bord de la Tamise, en toute simplicité.
Elle se sentait déjà beaucoup mieux, mais sachant quelle journée l'attendait sans qu'elle eût dormi, elle ne put s'empêcher de soupirer...

La Tamise....Quel bel endroit pour se détendre , se reposer, remettre quelque idée en place.Pourquoi pas même se rappeler, ou du moins essayer de se souvenir du passé...

Jason y arriva suite a une semaine de traque dans l'Amérique du sud qui d'ailleurs ne porta pas ses fruits.Il avait parcourut des milliers de Kilomètre, dormis dans des coins insalubre, pratiquer de la magie noir(chose qu'il ne s'autorisait a faire qu'en dernier recours) engendrant blessure grave et mort, lui même avait été blessé , tout cela en pourchassant un homme dont il ignorait l'identité , et dont le seul indice qui lui avait permis de le suivre était celle d'une balafre que le mage noir - si il en était un-avait sur le visage.

Mais quand vous arrivez dans des lieux où cette fois-ci la seul magie autorisé est la magie noir, un homme comme celui là ne se retrouve, et très vite c'est vous qui devenez le traqué au lieu du traqueur...et malheuresement ces exactement cela qui arriva a Jason , il avait du quitter sa chambre d'hotel a Lima - capital du Pérou- en trombe, poursuivit par quatre sorciers...
Après les avoir semé puis s'assurer une destination sur, en lançant des sort d'illusion, il se retrouva sur la tamise, l'un des coins les plus tranquille de Londre à quatre heure du matin - Bien qu'a cette heure si, plus grand monde ne trainent dans les rues de Londre. Il se posa sur un banc et souleva ses bandages au niveau de son Flanc droit afin de regarder l'état de sa plait...Le transplanage rapide ne lui avait guère favorisé une cicatrisationn rapide on peut même dire que cela avait amené tout le contraire...La blessure c'était remis a saigner, et l'une de ses côtes lui refaisait atrocement souffrir, mais soudainement il ne se sentait plus si seul, même si des moldus eut toujours été la depuis son arrivé , il sentit une présence magique, Observa et remarqua une sorcière.

Il se mit a paniqué pensant qu'on l'avait localisé, son premier réflexe fut d'attraper sa baguette, il s'approcha de la mage afin de s'assurer de son identité, s'il s'avérait que son intuition était bonne, il paralyserait son adversaire, puis transplanerait avec avant que d'autre mage n'arrive, si non, il improviserait en temps voulut...
Il avança et bouscula la jeune femme...

Excusez-moi...

Il se retourna pour la regarder, voyant que celle-ci ne l'attaquait pas il enchaina.

...Madame.

puis le mal le repris, il fit une grimace et laissa échapper un bruissement de douleur.

[HRP]désolé pour les faute d'orthographe, d'une je ne suis pas vraiment doué pour cela et j'ai eut un peu de mal a cause de mon chien qui a peur de l'orage ><, le caressé pour le calmer et écrire en même temps c'est la galère :/[/HRP]

Ulrike soupira à nouveau faiblement puis posa les coudes sur le rebord de la barrière pour encadrer son visage de ses mains, dans une rêverie éveillée probablement inspirée par la demie lune qui se reflétait dans l'eau trouble du fleuve. Elle se trouvait dans un océan de calme et de torpeur, et Ulrike commença à cligner des yeux sans se rendre compte que la fatigue risquait bien de finir par l'emporter sans prévenir. Elle était seule, complètement seule, et il n'y aurait pas de lendemain éreintant, finalement. Ici, les soucis n'existaient pas.
Ce fut du moins la dernière pensée qu'elle eut avant que la tempête ne vienne briser le calme.

Elle n'avait rien vu, rien senti venir, et à la fraction de seconde même où il y eut contact elle se maudit intérieurement de son manque de vigilance. Le tout fut l'affaire d'une ou deux secondes. Elle ouvrit brutalement les yeux en se sentant légèrement partir en avant, et bien qu'il n'y eut aucun risque que la bousculade ne la fit tomber à l'eau, spontanément et par surprise elle ne put réprimer une petite montée d'adrénaline. Elle fit volte-face en même temps qu'il amorçait une excuse: c'était un homme, et retrouvant ses esprits un temps égarés elle comprit qu'il était lui aussi un sorcier. Apparament, il n'y avait pas de mal, mais l'image de sa baguette magique dans sa poche droite lui traversa instinctivement l'esprit. Ici, on n'était jamais trop prudent, et elle, qui à cause de sa jeunesse en Suède n'avait jamais vraiment su concevoir l'insécurité, ne l'était pas toujours assez.
Dans l'enchaînement très rapide de ces petits évênements, l'homme s'était retourné, et les yeux d'aciers de la jeune femme croisèrent les siens un instant. Ce qu'ils exprimaient était pour elle insaisissable.
Bizarrement le "Madame" final dont il la gratifia la fit rennoncer à toute éventualité de danger, et déjà ses lèvres s'étiraient en un sourire léger alors qu'elle s'apprêtait à le réctifier, préférant de loin le "mademoiselle" qui lui était légitime. Amusée, elle eut le temps de se dire qu'elle devait vraiment avoir une tête à faire pâlir un démon des eaux écarlate.

Ulrike eut par contre à peine le temps d'ouvrir la bouche qu'elle avait oublié ses mots. Le sorcier l'avait devancée en laissant échapper une plainte pleine de retenue, et son visage qui se tordit brusquement lui fit comprendre qu'il devait être en proie à une grande souffrance. De surprise, ses yeux s'agrandirent, et elle lâcha enfin la barrière de la Tamise.

-Par Merlin, répéta-t-elle avec cette fois une certaine inquiétude dans la voix, vous êtes blessé!

Elle murmurait presque car elle ne pouvait se l'écrier, et en disant ceci elle avait ammorcé un mouvement spontané vers lui. Elle stoppa aussi vite et immédiatement elle baissa les yeux là où le corps de l'homme avait semblé tressaillir, mais ne vit rien. Rien sauf un filet du sang qui sembla dégouliner de nulle part et s'écraser sur le dallage, au pied droit de l'inconnu. Là lui vint la question fatale qui suivait toujours: comment s'était-il fait ça? Mais il ne lui fallait pas de réponse. Il ne lui en fallait pas plus.
Elle releva vivement les yeux vers lui, un éclat retrouvé dans le regard qui contrastait avec ses cernes. La rue était déserte, mais il valait toujours mieux qu'aucun moldu ne se mêle des histoires des sorciers. Elle scruta le visage de celui qui campait en face d'elle mais la lumière jaune du réverbère l'empéchait d'évaluer sa pâleur et d'ainsi avoir un indice à première vue de si c'était grave ou pas. Mais il avait vraiment l'air mal, maintenant, et l'inquiétude vint fléchir pour de bon les sourcils d'Ulrike.

- Ca va aller? reprit-elle d'une voix plus douce. Puis plus bas: vous saignez... Pouvez-vous encore transplaner?




[HRP: T'en fais pas, j'en fais aussi comme tout le monde Et puis le plus important c'est la créativité de ton rp non? =) ]

Malheureusement, le pire envisageable sembla très vite s'avérer comme le plus probable. Ulrike ne put s'empêcher de tressaillir en voyant que le mince filet de sang commençait à se répandre lentement mais sûrement en une flaque pourpre et opaque sur le dallage. Elle avait déjà vu pas mal d'horreurs, notamment pendant ses quatre années de déchance dans les bas-fonds de Londres, mais toujours la vue de l'hémoglobine, sans lui faire perdre son sang-froid, la faisait pâlir.
Ulrike comprit que la situation était vraiment grave quand il lui dit qu'il était impossible qu'il transplane mais aussi qu'elle le fasse transplaner. Quel genre de blessure s'aggravait donc en transplanant? Démon, plante vénéneuse inconnue ou magie noire... Mais pas le temps de se poser de questions, ou de s'attarder sur ce qui devenait un détail dans cette situation: il fallait réagir tout de suite.
La jeune femme ne put réprimer une faible exclamation alors que les paroles et les lèvres du jeune homme se teintaient légèrement de sang, et sans réfléchir elle s'avança et lui saisit l'avant-bras dans l'intention de lui offrir autant de stabilité qu'elle pouvait le faire. Il avait du mal à se tenir debout maintenant, et son état semblant s'aggraver de secondes en secondes bien que l'homme garda un grand stoïcisme pour ce que devaient être ses souffrances. La main qu'il avait plaquée sur son flanc était pleine de sang. Manifestement, il s'estimait un homme mort et ses dernières paroles portée par un sourire puis même un rire contractèrent le coeur de la jeune femme.

- Non, non, ne dites pas ça, il y a forcément quelque chose à faire... lui rétorqua-t-elle d'un ton presque sévère d'où perçait cependant une légère angoisse. Dans quels endroits dangereux il avait bien pu trainer, ça, ce n'était pas son affaire. En revanche elle n'avait même pas réfléchit, l'aider lui était parvenu comme une évidence. Sainte-Mangouste se trouvait à l'autre bout de la ville, et Camden, où elle habitait, était encore à l'autre opposé de Londres. L'impasse. La jeune femme se retourna brusquement en percevant un éclat de rire plus loin derrière elle: des moldus. Le temps ne s'était pas arrêté, et le premier passant verrait maintenant sans mal le grand problème.

-Essayez... essayez de marcher si vous pouvez, appuiyez-vous sur moi...

Il fallait qu'elle l'amène en retrait, et les bosquets feuillus où elle avait transplané suffiraient bien pour le moment. Mais il allait falloir trouver une solution, elle ne pouvait pas laisser cet homme mourir là sans avoir tout essayé auparavant. Ulrike avait gardé ses convictions et inclinaisons de jeunesse, de l'époque où elle voulait encore être médicomage...
Elle n'était pas bien grande, mais elle savait qu'elle aurait suffisemment de force pour le soutenir et elle glissa le bras gauche du sorcier par-dessus ses épaules. Peut-être, avec toutes les plantes magiques inconnues ou interdites qu'elle cultivait chez elle et les potions qu'elle en faisait pourrait-elle l'aider... Il fallait espérer que la magie qui avait causé cette blessure -démon ou mage, car il ne pouvait en être autrement- fut dans la mesure de ses connaissances en magie noire.

Voyant que la jeune femme voulait l'aider , Jason décida de se forcer et de ne pas perdre espoir , elle croyait qu'il pouvait s'en sortir , il ferait tout pour que cela se passe.Il s'appuya sur la jeune femme et avança, doucement , chaque pas lui faisait encore plus mal mais il ne dit rien, il s'efforçait a ne pas y penser, il se mit a délirer, très certainement dû au manque de sang au niveau du cerveau.

Vous...Vous pensez pouvoir? sa serait très aimable de votre part...Vous savez si je meurt c'est pas grave...humhum, Il toussa violament,Je serait mort en héros , pour venger ma famille ... je ne me rappel plus...ahhhh,Il retoussa fortement, et du sang ressortie de sa bouche,Je les aimait, ça je le sais.

Se qu'il disait commençai a perdre de la cohérence...il parlait de jeune fille rose, de potion d'amour, de sortilège de confusion , puis parla dragon, essayant d'expliquer leurs origines...L'avantage au faite qu'il délirai était que pendant ce temps, il pensai peu a la douleur.

Soulagée que le jeune homme puisse encore marcher, la progression fut laborieuse, mais Ulrike le soutenait fermement et ils traversèrent tant bien que mal les dix mètres qui les séparaient du fameux bosquets. Le sorcier toussait du sang, et Ulrike qui avait dû devenir aussi pâle que lui maintenant, gardait néanmoins tout son sang froid. Elle avait oublié sa fatigue, et tout le reste d'ailleurs, dans cette situation catastrophique. Elle se mordit la lèvre inférieure, le regard porté droit devant elle, quand elle comprit que ses blessures étaient la raçon d'un combat pour sa famille manifestement disparue.

- Doucement... Allongez-vous là, je vais vous aider, lui indica-t-elle calmement tout en s'abaissant lentement. Elle le tenait toujours, et ainsi il devrait suivre le mouvement, qui allait sans doute le faire souffrir mais qui était indispensable. Elle lui soutint le dos, et avec une grande délicatesse dans les gestes, elle l'aida à s'allonger pour qu'il fasse le moins d'efforts musculaires possibles. Elle avait du sang sur les mains, ce qui l'incita à jetter un regard derrière elle: une grosse flaque de sang sur le dallage puis un filet perlé indiquaient leur mouvement, et elle sortit précipitament sa baguette magique de sa poche pour les effacer avant que les moldus n'arrivent.
Pendant ce temps, le sorcier avait commencé à délirer, et il s'embrouillait dans ses paroles incohérentes. Accroupie à côté de lui, Ulrike effleura du dos de sa main son front brûlant. Son était s'aggravait à une vitesse alarmante. Au moins, il restait éveillé et ne se plaignait plus de la douleur, mais il fallait à tout prix qu'il reste lucide suffisemment longtemps pour lui dire ce qui lui était arriver. Sans savoir, elle ne pourrait probablement rien faire. Il parlait de dragons. "Par Merlin, pensa-t-elle, pourvu que cet homme ne se soit pas fait blesser par une de ces terribles créatures."

- Quel est votre nom? Il parvint à articuler, et elle reprit: Très bien, Jason, il faut que vous me disiez ce qui vous a fait cette blessure. Quelle créature, ou quel sortilège. Je ne pourrai pas vous aider sans cela

Elle inspira profondément. Sa chemise rouge de sang au niveau de son flanc droit lui collait à la peau. Il faudrait aussi qu'elle voie l'état de sa blessure avant d'envisager quoi que ce soit.

Ulrike déglutit en découvrant la plaie suitante qui déchirait le flan du jeune homme, ne se préoccupant que de sa main qui se faisait broyer dans la mesure où elle savait comme il souffrait. La blessure était longue, et nette, comme elle s'y attendait puisqu'il s'agissait d'un sortilège aussi terrible soit-il, mais malheureusement plus profonde qu'elle ne l'avait espéré. Ca se présentait mal, mais au moins les tissus de sa peau et de sa chair n'avaient pas été déchiquetés.
Mais Ulrike dût très vite s'arracher à son observation sommaire, car un problème d'ordre immédiait se présentait désormais: il se déshydratait.
La jeune femme n'attendit pas plus longtemps pour se pencher au dessus de lui, sa baguette magique pointée au dessus des lèvres du sorcier.

- Aguamenti, murmura-t-elle, et un mince jet d'eau claire s'échappa de l'extrémité du bâton pour s'écouler directement dans son gosier. Utiliser la magie dans un lieu tel était dangereux, mais le risque de se faire voir par des moldus n'entrait plus dans ses considérations. Elle fit ensuite de même sur le flanc du jeune homme pour nettoyer un peu la blessure, et elle remarqua alors que ses contours étaient légèrement violets, ce qu'elle n'avait pas pu voir auparavant à cause du sang. Elle n'avait jamais vu pareil effet venant d'un sortilège, mais les morsures de lekhors, des serpents d'eau rares au venin très corrosif, (dont elle utilisait les crochets dans certaines de ses étranges potions expérimentales) portaient la même caractéristique. Peut-être que ça n'avait rien à voir, mais s'il fallait tenter quelque chose, ça serait cela. Le mimbulus mimbletonia mélangé au géranium dentu était un antidote temporaire, se souvenait-elle, mais aussi le plus simple et rapide à préparer.
Ulrike remit les bandages en place, et planta son regard d'acier dans les yeux du sorcier.

- Jason, je vais transplaner et aller chercher tout ce qui serait susceptible de vous aider. J'ai chez moi des potions qui arrêteront la douleur... Elle marqua une pause, ne sachant comment formuler le reste. Mais il fallait être franche. Ecoutez, je n'ai pas la moindre idée du sortilège qui a pu vous faire ça, mais ça ressemble à du poison.

Autant dire que si c'était bien cela, il fallait s'y mettre tout de suite.

- Si tel est le cas, il y a une solution pour que vous restiez en vie.

Du moins, dans l'immédiat. Mais une fois les premiers soins rapidement donnés, elle pourrait prendre le temps de transplaner à Sainte Mangouste pour aviser un médicomage de venir le soigner définitivement. Cette prise de conscience de sa propre impuissance lui fit mal bien qu'elle n'en montra rien. La jeune femme lui pressa la main encore une fois.

- Je serai revenue dans une seconde, vous avez intérêt à tenir bon jusque là.

Puis lui adressant un regard grave, ses lèvres se contractant dans un mince sourire douloureux, elle s'écarta. Bien sûr que l'idée de le laisser là tout seul la hantait, mais il n'y avait pas de choix.