Ce matin là, James était comme à son habitude en train de vagabonder dans Londres, habillé d'une longue roche pleine de châles et surtout très colorée, faisant se retourner tous les gens sur son passage. Cet accoutrement faisait se retourner tous les moldus, qui le prenaient pour un espèce de vaudou complètement foireux du ciboulot, sans pour autant laisser découvrir sa qualité de sorcier. D'un pas rapide, il entra dans le Chaudron Baveur, fit un signe de tête au serveur qui lui jeta un regard intrigué. Même si il le connaissait, ses tenues n'étaient pas toujours discrètes ou même pratiques, mais ce jour là il faisait fort tout de même ! Une fois arrivé dans la cour derrière le bar, il dégaina sa baguette avec agilité et tapota le mur au points secrets, ce qui permit d'ouvrir le passage vers le chemin de traverse, un endroit plutôt bondé même en après la période des achats de début d'année. Sans un doute, il se dirigea tout droit dans l'allée, rangeant sa baguette et ignorant superbement toutes les personnes qui le regardaient d'un air effaré, moqueur ou même hautain, se fichant complètement de ces vermines. Ou plutôt en fait, il ne les voyait pas vraiment, trop occupé à faire chauffer ses méninges pour leur prêter attention. D'un coup sec, il tourna au coin d'une rue et s'engagea dans l'allée des embrumes, sans lever les yeux de ses chaussures pour remarquer tous les badauds qui l'observaient d'un air vicieux. Enfin arrivé à sa destination, il poussa la porte de chez Barjow & Beurk, fit un petit signe au vendeur de sa main libre tandis que l'autre grattait son menton sans barbe. En quelques secondes, il trouva enfin ce bouquin sur les sortilèges informulés qu'il recherchait. Certes, il était un sorcier plutôt combatif, mais certains sortilèges plutôt ardus nécessitaient une maîtrise qui ne se trouvait que dans les livres. Saisissant le manuel d'un geste vif, il plongea son autre main dans un replis de sa robe, en sortit une bourse en cuir et la déposa sur le comptoir en faisant un clin d'oeil au vendeur.
Je les ai comptés. Trois fois. Parce qu'on dit jamais deux sans trois. A plus...
N'attendant pas la réponse du vendeur, il fourra le bouquin dans une poche de son vêtement et sortit en trombe de la boutique, ayant oublié qu'il devait passer acheter d'autres choses un peu moins légales. Merde quoi, la loi c'est pour les faibles !