Anna Fivian Green .: Paille d'Or :.
Nombre de Messages : 446 Date d'inscription : 22/06/2009
Carte du Maraudeur Objets de quêtes: Gallions: (16630/20000)
| Sujet: [FE] Loin de Poudlard [ZAC] Jeu 9 Juil - 11:05 | |
| « It's Over... » « . »
Un après-midi, aux alentours de 15h... Alors que tous les élèves étaient en cours - de potions, notamment - Anna, elle, se baladait sur le chemin de traverse. A vrai dire, sa promenade n'avait rien d'agréable, au contraire. La Serdaigle avait fait beaucoup de route pour arriver jusque là. elle avait commencé par emprunter un passage secret à Poudlard, qui l'avait conduite à Pré Au Lard. De là, la jeune fille avait demandé aux sorciers qu'elle croisait s'ils ne se rendaient pas au chemin de traverse.
Un seul avait bien voulu l'emmener, un homme qui devait avoir la quarantaine, et qui semblait assez louche, et pour cause... Après avoir transplané avec la blondinette, l'homme, assez éméché, avait voulu qu'elle le remercie d'une manière bien particulière. Mais Anna ne s'était pas laissée faire. Elle n'était pas de ce genre là, et l'avait fait comprendre à l'homme, quitte à se débattre avec lui, à lui lancer un sort et à lui jeter quelques gallions au sol pour le service qu'il lui avait rendu. C'était ce qu'elle avait fait, d'ailleurs. Immobilisant l'homme avec un sort, la jeune fille s'était ensuite enfuie.
Elle marchait maintenant dans les rues, avec un seul objectif : Regagner Londres. Elle regagna d'ailleurs le Chaudron Baveur, quittant ainsi définitivement le monde des sorciers, et regagnant celui des moldus dans cette petite auberge sur Charing Cross Road. La jeune fille ne s'attarda pas dans l'auberge, et en sortit immédiatement.
Anna marcha ainsi, et ce sans se presser, jusqu'à une maison qui ne lui était pas inconnue : celle de son père. Après environ une heure de marche, la jeune fille était enfin arrivée chez elle. Elle resta quelques secondes sur le pas de la porte, sans rien faire, puis se décida finalement à sonner. Anna attendit très peu de temps alors, puisque Loïs, sa belle-mère, vint lui ouvrir.
- ANNA ?! Mais qu'est-ce que tu fais là ?! demanda-t-elle sur un ton qui ne cachait pas sa surprise. - Je veux voir Daniel, répondit alors la jeune fille, sur un ton impassible tout en envoyant un regard massacreur à la jeune femme qui venait de lui ouvrir. - Tu l'as manqué, il vient juste de sortir pour faire quelques courses... Mais entre, il ne va plus tarder.
Poussant la porte sans attendre qu'elle ne l'ouvre davantage, Anna entra chez son père. Sans que Loïs n'ait eu le temps de lui dire quoi que ce soit, la jeune fille monta à l'étage et se dirigea vers sa chambre... Pour la trouver vide, possédant simplement un carton sur lequel était noté son prénom et dans lequel Loïs et Daniel avaient mis le si peu d'affaires qu'elle avait laissé ici et qu'elle n'avait pas emmené à Poudlard.
Anna entra dans sa chambre. Ce qu'elle avait redouté était finalement arrivé : elle allait partir. Et cette fois-ci, au lieu de pleurer, la colère pris le dessus sur la jeune fille. Alors qu'elle saisissait son carton d'un geste vif, démontrant sa colère, elle entendit la porte d'entrée s'ouvrir, et Daniel rentrer. Cette fois, elle ne le laisserait pas faire sans réagir !
Elle regagna le hall d'entrée avec son carton qu'elle jeta au sol lorsqu'elle eu descendu tout l'escalier. Daniel et Loïs étaient dans la cuisine, elle les entendait parler à voix basse. Lorsqu'elle entra dans la cuisine, ils se turent tous les deux. Daniel était accouda sur le plan de travail, et Loïs, elle, était installée sur une chaise et caressait son ventre machinalement. Le silence était pour l'instant de rigueur, mais il ne le serait plus pour bien longtemps dès lors qu'Anna aurait engagé la "conversation".
- Je le savais, déclara-t-elle alors, sans parvenir à cacher sa colère. - Qu'est-ce que tu savais ? demanda alors Daniel. - Que tu allais être lâche, que l'arrivée de ton môme me forcerait à partir. - Tu n'as jamais été heureuse ici. - Qu'est-ce que tu en sais ?
Les lèvres de son géniteur s'étirèrent en un léger sourire, bien que la situation ne soit pas drôle, pour la Serdaigle, comme pour lui.
- Si tu avais été heureuse, tu aurais agit différemment. Quelqu'un qui est heureux ne passe pas son temps à éviter la communication avec les autres. - Ce n'est pas parce que je suis malheureuse que je ne te parle pas, c'est parce que je te hais.
Loïs sembla surprise, ou plutôt choquée par ses mots, mais Anna ne la regarda pas. Elle fixait plutôt son père, qui ne sembla pas affecté le moins du monde par ses paroles.
- Raison de plus pour ne pas rester ici, alors. - C'est tout ? - Comment ça ? - Tu m'annonces que tu vas avoir un enfant, tu mets mes affaires dans un carton, et je pars ?! Tu crois que tu peux te débarrasser de moi comme ça, comme si j'étais ton animal de compagnie que tu fous dehors ? - Tu n'iras pas dehors. - Et j'irai où, alors ? A l'orphelinat ? Là où tu m'as abandonnée il y a 10 ans, pour me récupérer 5 ans plus tard, c'est ça ?! - Je ne t'ai pas abandonnée, Anna. Et je ne t'abandonne pas non plus aujourd'hui. - Ah non ? C'est bizarre, parce qu'il me semble que tu m'as laissée seule à la mort de maman ! Comment tu appelles ça toi, lorsque quelqu'un laisse sa gamine de 6 ans dans un hopital, sans jamais venir la récupérer ? - Je n'ai pas voulu t'abandonner. J'ai juste fait ce qui était le mieux pour toi. - Tu as raison. Et tu sais ce qui aurait été bien ? Que tu restes là où tu étais, que tu ne viennes pas me récupérer par la suite ! - C'est vrai. Mais je ne pensais pas que les choses se passeraient comme ça. Je ne m'imaginais pas que tu serais si... - Que je serais quoi ?! - Je ne m'imaginais pas que tu serais si froide et désagréable.
Anna s'apprêta à lui répondre, mais garda finalement le silence. Elle était froide, certes. Il pouvait dire ce qu'il voulait, elle n'en avait plus rien à faire maintenant.
- Et moi je ne t'imaginais pas vivant. Tu sais ce que j'aurais aimé ? Que tu sois mort. Pour de vrai. Que tu ne réapparaisses plus jamais dans ma vie. Je te déteste.
Ni une ni deux, Daniel lui balnça une gifle monumentale. Comme elle n'en avait jamais reçu. Anna vacilla d'abord sous le coup, puis porta ensuite sa main à son visage. Elle lui lança un regard massacrant puis, ne cherchant plus à être un minimum civilisée, elle cracha à ses pieds, avant de lui dire, sur un ton méprisant :
- Vas en enfer.
Elle quitta alors la pièce sans se faire prier, de même qu'elle quitta la maison "familiale". La conversation n'avait pas vraiment pris la tournure qu'elle attendait, mais il était trop tard pour regretter quoi que ce soir maintenant. En regagnant le hall d'entrée, elle pris son carton, puis le jeta dans la poubelle dehors. Là, elle marcha à nouveau, dans le sens inverse cette fois, pour se rendre au Chaudron Baveur.
Lorsqu'elle regagna le Chemin de Traverse, Anna se rendit dans le bar le plus proche. Elle s'installa au comptoir et commanda un Whisky pur feu que le barman lui servit en pensant qu'elle était plus agée. Il fallait dire que les élèves étaient tous en cours à cette heure, et à Poudlard, loin d'ici. La Serdaigle pris son verre, et l'avala d'une seule traite. Elle en commanda alors un autre, et le but tout aussi vite.
Elle n'était pas habituée aux effets de l'alcool, mais pour le moment, ce qu'elle avait bu lui faisait oublier ses problèmes. L'alcool lui donnait mal à la tête, et l'empêchait ainsi de réfléchir correctement. Elle oubliait de cette manière ses préoccupations, à savoir ce qu'elle allait faire, maintenant qu'elle s'était mis son père à dos et qu'elle n'avait plus de maison.
Alors qu'elle commençait à boire son 5ème verre, un homme s'approcha d'elle, et posa une main sur sa cuisse. Cet homme, c'était celui qui l'avait emmenée ici. Celui à qui elle avait lancé un sort trois heures plus tôt.
- Alors ma jolie, j'ai bien cru que je t'avais perdue...
Anna l'ignora, et ne répondit rien. L'homme commença à remonter sa main le long de sa cuisse, et Anna saisit sa main violemment pour la retirer.
- Laissez-moi. - Oh, mais je vais te laisser, je pensais que tu pourrais juste me remercier pour ce service que je t'ai rendu. Et en contrepartie, je ne dis à personne que tu es là alors que tu devrais être à Poudlard...
Anna lui lança un regard mauvais, avant de répondre :
- Personne ne se soucie que je sois à Poudlard ou non, alors, vous pouvez bien dire ce que vous voulez me concernant. - Moi je m'en soucie... Allez viens, je sais que t'es pas venue me voir par hasard, je sais que tu étais intéressée, ça se voyait dans ton regard. - Vous êtes ivre. - Toi aussi. Raison de plus pour qu'on s'amuse. - Non, raison de plus pour que vous me foutiez la paix !
Anna se releva. L'homme voulu la suivre, mais il était bien trop ivre pour ça. A vrai dire, il avait déjà été ivre à Pré Au Lard. Lorsqu'il se releva, il commença à suivre Anna, tout en continuant de lui parler, mais la blondinette l'ignorait. Il finit par la rattraper, et la saisir par le bras.
- Arrête de jouer les farouches, petite trainée.
Anna lui colla une baffe, qui le fit vaciller, et il la relacha ainsi. Elle lui aurait bien crié à la figure qu'elle n'était pas une trainée, mais ils étaient en plein milieu du chemin de traverse, et elle ne voulait pas se faire remarquer.
Anna s'éloigna alors, rapidement, sans se retourner et en espérant qu'il ne lui chercherait plus d'ennuis. Elle continua à marcher, avec ce mal de tête persistant. L'alcool ne lui réussissait pas. Elle avait la nausée, et marchait assez maladroitement. Il fallait dire aussi que pour une personne qui n'avait jamais bu, elle avait fait fort, aujourd'hui, en s'enfilant cinq verres de Whisky Pur feu et ce d'une seule traite à chaque fois.
Alors qu'elle marchait, elle vit un homme plus loin, qui lui semblait familier. un homme qui marchait dans la direction opposée à la sienne, et qu'elle connaissait bien : Zac. Zachary était un homme qui avait eu pour rôle de l'aider à se familiariser avec le monde de la magie, quelques années plus tôt. il était vraiment très sympathique, et si elle n'aurait pas dû être à Poudlard au lieu de trainer ici, ou si elle n'avait pas été éméchée, elle aurait sans doute été lui parler avec joie. Mais là, elle préférait l'éviter.
Alors, la jeune fille accéléra le pas, et heurta de plein fouet un passant devant elle, ce qui lui valu de basculer en arrière et de tomber par terre. Tout le monde se tourna vers elle, et Anna baissa la tête, honteuse. Elle qui voulait passer inaperçu, c'était foutu... | |
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