Bad day, today! [Fe-Joyce Sullivan]

« - Hadès, t’sais un peu quand auront lieu les élections des préfets ?
- J’m’en balance un peu moi.
- Mais tu sers à rien mon pauvre ! »

Hadès, les coudes sur la table et sa tête dans ses mains, semblait ailleurs. Il écoutait à moitié les discussions autour de lui. Plus un bruit de fond en vérité. Un agréable bruit de fond. Il soupira, et observa maintenant un peu le plafond. Voilà une heure et demi qu’il était assis à la table des serpentards pour réaliser un travail de groupe, mais un simple coup d’œil le convainc que finalement, son avis n’était pas si important que ça, et donc il pouvait continuer sa nuit. Non pas qu’il est passé sa nuit à autre chose, mais il y a des jours comme ça ou on est loin d’être au top de notre forme. Il se gratta la joue, et jeta un coup d’œil au parchemin étendue sous son nez ou trônait en lettre gothique : « Poussos ». Simple nom d’une potion. Le professeur leur avait demandé d’établir eux même la composition de cette potion qu’ils devront ensuite préparer et présenter. Bref, un travail de groupe.

« - Had ? T’en penses quoi Had ? »

Un frisson le parcourut, tandis qu’il secouait un peu la tête. Il braqua son regard sombre et éteint sur Soddy. Il tira une légère grimace tout en lâchant d’une voix traînante :

« - De quoi tu me parles ? »
« - Tu pourrais nous aider sérieux ! »

Il fronça ses fins sourcils et glissa sa main sur sa nuque tout en s’étirant.

« - Oh et puis zut ! Allez vous faire fo*tre… »

Sans rien ajouter, il roula son parchemin et le balança dans son sac en bandoulière qu’il glissa sur ses épaules et il quitta le groupe d’une démarche qui se voulait lente. Trop lente. Il fixait ses pieds, tout en se mordant la lèvre inférieure. Non, ce n’était vraiment pas une bonne journée. Il traversa le hall qui était vide, et prit les escaliers. En faite, là, son action était assez idiote… Qu’est ce qu’il pouvait bien vouloir fabriquer en haut ? Il n’avait aucune envie d’aller dans sa salle commune. Ils allaient être vraiment trop barbant sinon. Les gens ont du mal à comprendre qu’il y a des jours comme ça ou on n’est pas disponible.

Soudainement il se sentit pousser vers l’arrière, et chancelant il se rattrapa à la rambarde en pierre. Il se passa sa main sur sa cheville qu’il venait de se tordre et c’est un regard noir qu’il jeta au petit qui balbutiait mille excuses. Il plissa les yeux, et son regard s’arrêta un instant sur l’écharpe or et rouge du garçon… Mmh et puis, vu sa taille… Sûrement un première année. Encore tout rondouillet. D’un mouvement et comme si ça cheville allait soudainement mieux… Ce qui était faux, car elle le tiraillait encore… Il attrapa le jeune gryffondor par le col et le plaqua contre la rambarde.

« - Gros Bouffon ! T’as un problème de psychomotricité au quoi ? »

Et il balbutiait, balbutiait… Il soupira, resserra son étreinte.

« - Mais-mais-mais-mais ! Stop ! Boucle là stupide chose ! »

Il termina sa phrase d’un claquement de langue. Il eut alors une illumination ! A cet âge, ça possède toujours des trucs d’enfer dans ses poches ! Il entreprit donc de lui faire les poches, le tenant toujours fermement.

« Ah tu sais, si tu arrêtais de gigoter, je ne serais pas obligé de… ‘Tin »

Le gosse venait de lui écraser violemment le pied. Etait-ce intentionnel ou pas ? Hadès ne chercha pas à comprendre. Pour toute réponse, il leva son genou qui rencontra la partie intime du gamin. Le tenant toujours fermement pour l’empêcher de s’en aller il se remit à le fouiller maintenant que celui-ci s’était un peu calmé.

« Dis moi quand tu ne courre pas après les filles, tu fais les poches ? C’est de plus en plus pitoyable … Mais laisse le partir, lui il n’a rien d’intéressant. »

Il laissa sa main en suspens dans la poche du jeune gryffondor, et pivota légèrement sur le côté pour regarder derrière lui. Lorsque Joyce, la belle Joyce, entra dans son champ de vision il fronça ses fins sourcils, puis se tourna à nouveau et fit une légère mou. La même qu’aurait faite un gosse quand sa mère serait venue le chercher pour le ramener chez lui. Elle ici, ça allait être tout de suite moins drôle. Mais il ne comptait pas s’arrêter pour autant. Il mit la main sur ce qui lui sembla être une bourse. Le serpentard l’extirpa et fit face à la jeune fille, tenant dans une main la bourse et dans l’autre, le garçon par le col.

« Que des thons, tu es la première merveille de la journée…. Mais je n’ai pas perdu mon temps, c’est loin d’être pitoyable, c’est tout bénef’ !»

Son sourire disparut lorsqu’il se mit à observer le petit qu’il tenait. Un marmot. Il avait encore du chemin à faire lui. Le serpentard se mordit la lèvre inférieure, puis il le lâcha en le poussant en arrière au passage et il tomba deux marches plus bas.

« T’as raison ma belle… Il n’en vaut pas la peine ! Mais… Je garde ma trouvaille. »

En parlant de sa trouvaille… Il avait ouvert la bourse et comptait maintenant les pièces présentes. C’est qu’il ne rigolait pas le gosse, il était loin d’être sur les rotules. Tout en comptant ses lèvres s’étaient étiré en un large sourire. Sa journée n’était pas si merdique que ça. Lorsqu’il eut finit, il glissa la bourse dans sa propre poche, et croisa les bras sur sa poitrine.

« Bien Joyce, va le soigner maintenant ! Le pauvre il doit souffrirrrrrr ! »

En vérité il n’en savait rien, mais il détestait le fait qu’elle se pointe toujours au milieu pour contrecarrer ses plans. C’était tout bonnement insupportable.