Nouvelle rencontre [ Pv Rose ]

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[...] Comme les chats, je retombe toujours sur mes pattes.

Autant dire que ce matin je m'étais levé de mauvais pied, de très mauvais pied...De plus les autres élèves n'avaient céssés de venir me prendre la tête avec leurs histoires à dormir debout, comme si ça m'interessait de savoir que Gertrude et Benjamin sortaient encore ensemble. Hé bien tant mieux pour eux, je n'en avais que faire de leur petit différent et de leur prochaine virée shopping. Quelles idioties, quelles gamineries.Jamais je ne les comprendrais, c'est certain.
Decidement, pire que des paparazzis à l'affut de la moindre photo compromettante.Pathétique...Et moi, qui quelques secondes auparavant ne comprenais pas pourquoi je m'étais rendue dans un endroit pareil, je commençais enfin à le réaliser. J'avais un grand besoin de pouvoir me ressourcer, de pouvoir enfin m'évader, sans personne pour pouvoir me ramener à la dure réalité de la vie. Je faisais toujours ainsi lorsque j'étais desespérée, je quittais la terre ferme pour ne plus avoir à affronter mes problèmes. Les retrouvailles avec cette dernière n'étaient alors que meilleures.

Je pensais alors à ces salles petits Serpentards, certes certains faisaient partis de mes amis parce qu'ils faisaient exception à la règle qui veut que ces reptiles soient de vraies vermines, neanmoins je ne les detestais pas moins. Et comme je l'avais prédis, le simple fait de penser à eux et une bouffée de chaleur venait de m'envahir, tetanisant tous mes membres. Il fallait absolument que je me calme si je ne voulais pas faire une arrêt cardiaque. Je ramassais un caillou et le lançais aussi fort que je le pu, de l'autre côté de la rive du lac.Je me laissais alors tomber au sol, m'allongeant de tout mon long. Maintenant il valait mieux penser à autre chose, c'était conseillé si je ne voulais pas froler la rupture d'anevrisme.
Pourquoi ne pas parler de mon devoir de botannique par exemple ? Ah oui, je m'en souvenais desormais, il était à rendre pour demain et je ne l'avais toujours pas terminé.Tant pis, je me lévèrais aux aurores pour l'achever, rien de plus simple.Et si jamais je n'en avais pas l'envie, aucun problème, je le rendrais ainsi.Avec mon niveau je n'aurais pas trop de mal à rattraper une mauvaise note. J'en avais l'habitude. C'était bien connu, comme les chats je retombais toujours sur mes pattes.
Perdue dans mes songes, j'en sorti aussitôt, entendant un imperceptible bruit de pas. Par chance j'avais hérité de la fine ouïe de ma mère ( d'après ce qu'on m'a dit), et elle ne manquait jamais de me servir, comme aujourd'hui d'ailleurs.
Je deguaine ma baguette et me retourne subitement, sautant sur mes deux jambes pour me remettre debout, avec une agilité et une grace hors pair.
Quelle idiote je faisais, qu'avais-je à craindre ici ? En effet je venais de me retrouver face à une simple élève Gryffondor.Ma réaction était stupide. Je rangeais aussitot ma baguette, et comme toute jeune fille bien élevée qui se respecte, je la saluais en disant :

" Bonjour."

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Wow wow wow ! Rooooose !!!

Quuoooii ?

La jeune rouquine était assise en travers dans le fauteuil. Ou dira-t-on plutôt qu'elle était affalée dedans, les jambes passées sur un accoudoir, la tête sur l'autre et elle lisait... la même page de son livre de Défense contre les force du mal depuis vingts minutes.
Sur le canapé en face, Fred semblait faire approximativement la même chose. Son cousin d'un an son aîné ne faisait même pas semblant de lire : il dormait à moitié, les yeux demi-ouvert fixant le plafond de leur salle commune.
Ce n'était pas lui qui venait d'entrer en trombe dans la tour des Gryffondors où une dizaine de leur meilleur exemplaire dormaient ou faisaient semblant de réviser, complètement léthargiques. Des anciens pour la plupart : que des sixièmes et septièmes années. Le soleil de ce trop beau dimanche matin avait désespérée la jeune Weasley et le calme de la salle l'avait encouragée à rester à l'intérieur pour une fois. Sauf que voilà, les casse-pieds n'étaient jamais loin. Celle qui venait d'entrer était une autre sixième année le genre « jesautesurlescoolquejepeuxquandjepeuxsijepeux » qui exaspérait Rose.
Elle se releva très brusquement, remettant vite fait au passage de l'ordre sans les faux plis de sa jupe. Quoi ? Bin oui... pour une fois qu'elle en portait une... une jolie jupe blanche qui lui allait au dessus des genoux, le genre salissable assortis à un T-shirt noir sur lequel on pouvait lire « Bizzar's Sister ». Rose était une grande fan des vieux groupe de rock sorcier. La nouvelle musique : définitivement pas son genre. On dérive, donc la jeune rouquine fit un grand sourire à la commère en chef pour essayer de rattraper sa question qui pouvait avoir eut un ton assez indifférent. La fille en question n'en avait cependant pas tenu compte, elle était plantée à coté d'elle avec un l'air excité et suffisant de celle-qui-sait-quelque-chose-d'important-que-tu-ignore.

Tu devinera jamais !!! Benjamin ressort encore avec Gertrude !

A chaque syllabe de sa dernière phrase, sa voix déjà aigu montait d'une octave ce qui donna à Rose l'envie de l'envoyer balader très méchamment. Elle se retint cependant et prit l'air nonchalant de la fille blasée.

Je sais.

Maintenant c'était sa jubilation devant l'air déconfit de la peste que Rose devait masquer.

Co... Comment...Comment ça … « tu sais » ?

Ben oui je le sais depuis hier, il m'a demandé d'aller lui parler.

Maggie-la-glousseuse (comme l'appelait Rose dans sa tête) poussa un petit cri et s'éloigna de quelques tables pour aller discuter avec ses copines de ce qu'elle venait d'apprendre. Sans même daigner ouvrir vraiment les yeux ni bouger un doigt, Fred révéla qu'il ne dormait pas mais était en fait très attentif à ce qui l'entourait... même si sa voix était elle-même léthargique.

C'est qui Benjamin et Gertrude ?

Un Serdaigle de quatrième année et une Gryffondor de septième... ça nourrit les commérages depuis plusieurs mois à cause de la différence d'âge... Comment peut tu seulement osé ignorer ça ?

En posant sa question, Rose avait prit un ton offusque des plus factices dont son cousin ne tint même pas compte.

Et comment tu t'es retrouvée mêlée à cette histoire ?

J'en suis pas. Je leur ai jamais adressé la parole.

Fred esquissa un léger sourire amusé avant de redevenir totalement silencieux. Juste au moment ou les commères revenait en souffle. L'une d'elle avec un air faussement gênée questionna Rose.

Rooose, c'est vrai ce qu'as dit Maggie ?

Probablement, ça dépend de ce qu'elle a dit mais si ça concernait le fait que les bombabouses vont encore augmenter dans le courant du mois, c'est un odieux mensonge ! Excusez moi je dois y aller.

Rose s'esquiva en direction de la sortie. Avant de refermer le portrait de la grosse dame derrière elle, elle eut juste le temps d'apercevoir le regard hautement réprobateur de son cousin, le fils de l'actuel régent de la boutique Weasley qui semblait devoir se dépêtrer avec une rumeur sur le prix de certains articles.
Oui mais voilà, maintenant qu'elle était dehors avec seulement sa baguette, qu'allait-elle faire ? Résignée, elle prit le chemin du hall. Ses ballerines et sa marche légère l'empêchait de faire le moindre bruit dans le couloir. Ses mèches rouges semblaient danser autour de son visage souriant. Une fois dans le hall, elle hésita deux secondes puis décida d'aller faire un tour dehors. Il y avait quelques nuages en réalité. Pas beaucoup mais suffisamment pour que le temps plaise plus à la demoiselle. Cela n'effrayait cependant pas les élèves tous étendus dans le parc riant et profitant de leur week-end.
Rose ôta ses chaussures et les fit disparaître à l'aide d'un sortilège qui lui permettrait de les récupérer plus tard. Elle poussa un soupir d'aise quand ses pieds entrèrent en contact avec l'herbe fraîche. Un vrai retour à la nature qui lui donnait envie d'aller se baigner. Elle ne comptait pas vraiment le faire mais elle se dirigea quand même vers le lac. Avant tout parce qu'il n'y avait quasiment personne. Elle s'éloigna du coté ou il y avait quelques personnes se rapprochant de la forêt interdite. A l'ombre des arbres sombres qu'elle aimait tellement, elle se rapprocha du lac. L'herbe était assez haute et elle sursauta quand elle vit soudain quelqu'un surgir avec la grâce d'un félin. Qu'est ce que cette fille fichait là ? Rose pourrait donc jamais avoir la paix. La fille en question la salua poliment avec toute la convention nécessaire aux codes de politesse normaux établis... que la rouquine n'appréciait pas... Elle du faire un effort pour répondre de la même façon.

Salut ! Désolée si je t'ai réveillée...

Ça ce n'était pas complètement hypocrite. On l'avait elle même dérangée dans sa torpeur et elle savait combien ce pouvait être désagréable. Elle était cependant pieds-nus dans les hautes herbes et se demandait comment cette fille avait Merlin fait pour l'entendre.
Elle hésita quelques fractions de secondes puis décidant que ce ne serait pas juste une fille même si elle était de Serpentard qui l'empêchait de profiter de sa fin de matinée aussi, elle lui passa devant vers le lac quelques mètres plus loin. Il faisait chaud. Bénissant l'idée étrange qu'elle avait eut ce matin là de mettre une jupe, elle alla tremper ses pieds dans l'eau faisant quelques pas dans la vase sur laquelle elle tenait grâce aux algues qui formaient un doux tapis gluant confortable.

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A vrai dire...en me rendant dans ce lieu...je pensais pouvoir être tranquille. J'étais ici depuis suffisement longtemps pour savoir que de nos jours, les gens préféraient passer leur dimanche à se prelasser sur un fauteuil ou à ecouter les fameux racontards. Cela avait le don de m'exaspérer.Comme ce matin par exemple, où cette chère Grace-Elisabeth s’était empressée de me mettre au courant des dernières nouvelles et evidement, des nouveaux couples qui s’étaient formés dans la foulée.Et comme si cela ne suffisait pas, elle s’était déjà mise à me demander avec qui j’allais me rendre au bal qui, je précise, aurait lieu dans deux mois.C’était le pompom. J’avais alors tourné les talons sans dire un mot.Il ne manquerait plus que je preoccupe de ça maintenant alors que les examens approchaient à grands pas.
Bref, autant dire qu’aujourd’hui, ce n’était pas vraiment mon jour de bonté. On aurait cru que tout était fait pour me contrarier.J’étais venue ici dans l’espoir de pouvoir soufler et me calmer un peu, ne plus penser à rien qu’à l’inutile, et voila que je me retrouvais nez à nez avec une jeune demoiselle,une Gryffondor qui plus est. Au moins je n’avais pas à faire à un Serpentard, c’était toujours ça de bien.
Je la reluquais très discrètement de haut en bas. Elle n’était certainement pas de la même année que moi, sans quoi je l’aurais surement su. Pourtant elle ne devait pas être beaucoup plus jeune que moi non plus...Mais son visage me disait quelque chose, ou plutot sa chevelure d’un roux si flamboyant, si peu commune. Sans doute nous sommes nous déjà croisé plusieurs fois dans les couloirs ou dans la salle commune sans vraiment y faire attention. Oui ce devait-être ça...c’était tout à fait plausible maintenant que j’y pensais.
Cependant, il était inutile de s’attarder sur le sujet, cela n’en valait pas la peine étant donné que nous ne nous étions jamais adressé la parole.

Apparement, elle avait également l’air surprise de croiser quelqu’un dans cet endroit d’habitude si peu populaire et si peu convoité les samedis et dimanches. Tout comme moi, elle s’était alors contenté de me répondre un « salut » suivit d’une excuse dans le cas où elle m’aurait interrompu dans un pseudo sommeil. Ce n’était pas le cas, sur ce point elle n’avait pas à s’en faire. Aussi je hochais la tête de gauche à droite tout en annonçant :

« Ne t’excuses pas, j’étais simplement entrain de rêvasser un peu, rien de bien important pour que ton désolé en vaille la peine. » la rassurais-je.

C’était une attention assez delicate de sa part, notais-je. Je me demandais par la même occasion ce qui se serait passé si j’étais tombée sur un Serpentard de nature assez colérique et je m’en foutiste...Hum...sans doute me serais-je faite envoyé balader.Enfin...On ne peut rien prédire, je ne suis certaine de rien après tout.Je n’ai jamais eu de préjugés sur les gens, et ce n’est certainement pas aujourd’hui que cela va commençer, biensur que non ! Ce serait ridicule d’avoir des à prioris maintenant.

La jeune rouquine s ‘était éloignée, profitant de ma petite absence pour aller tremper ses pieds dans l’eau.Un fameux détail me surpris alors, elle était pieds nus depuis le début. Je me demandais desormais comment j’avais fait pour l’entendre arriver.Etais-ce un pur hasard ? Ou avais-je reellement hérité de l’illustre don de ma mère ? Aucune idée, il n’empêche que je n’en resté pas moins hébété par la situation.
Je clignais des yeux plusieurs fois, puis me laisser tomber lourdement dans l’herbe verdoyante.Desormais assise en tailleur, je me contentais d’arracher quelques brindilles par-ci par là, essayant tant bien que mal de m’occuper l’esprit, ou plutot...les mains dans le cas présent.
Je n’étais pas d’un naturel très bavard, et apparement il en allait de même pour cette jeune fille.Allais-je rester comme ça indéfiniment ? Je n’avais aucunement l’envie de passer pour une desespérée tout juste bonne à enfermer à Ste Mangouste parce qu’elle passe son temps à s’amuser avec des pissenlits. Non merci.
Je décidais donc de prendre une initiative en faisant le premier pas, je me risquais alors à lui demander :

« Tu t’appelles comment ? »

Je marquais une courte pose puis repris :

« Moi c’est Illyasviel...Enfin tu peux m’appeller Illya ou Illy’ c’est plus simple. »

Je savais que le plupart des personnes avaient du mal à prononcer mon nom qui avait de fortes consonances Allemandes auxquelles ces dernières n’étaient pas habituées.

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Apparemment les rêvasseries de cette fille n'avaient pas assez d'importance pour elle même pour qu'elle s'énerve contre Rose... ce qui fit assez plaisir à la jeune rouquine qui n'était absolument pas d'humeur à se battre avec une autre fille de Serpentard ou pas dans cette fichue école.
La fille lui demanda au bout d'un moment comment elle s'appelait. Rose hésita mais elle se présenta alors après tout pourquoi pas. Son noms était étrange, très joli mais imprononçable.

C'est joli... Illyav... Illiyas... Illiya, va pour Illya. Moi c'est Rose, plus simple, moins classe.

La jeune fille fut traversée d'une idée farfelue mais très intéressante. Elle hésita et se tourna vers cette fille dont elle n'arrivait même pas à prononcer le prénoms tant elle la connaissait à peine.

Dis moi... cap ou pas cap d'aller se baigner ?

Oh et puis après tout, elle n'avait besoin de personne pour faire des trucs parfaitement non autorisés. Rose ôta sa jupe et son T-shirt et les lança sur le rivage. Elle garda sa baguette à la main car si elle était téméraire, elle n'était pas complètement folle, il y avait quand même des créatures là dedans dont des strangulots. Si la jeune fille restait approximativement là ou elle avait pied, elle n'était rien supposée remarquer.
Elle s'éloigna du bord, et plongea, on y voyait pas grand chose en dessous.

Oua, elle est bonne !