Temptation of Evil
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 ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna }

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William C. Montgomery
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William C. Montgomery


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MessageSujet: ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna }   ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna } EmptyDim 20 Sep - 5:34

[ HJ : Les personnages de ce sujet sont fictifs, on ne les retrouve pas dans les Harry Potter, ce sont mes propres créations. Je préférais prévenir pour ne vexer personne ^^ Bon, exeption de Rosmerta... ]


    La fine artère est cahoteuse ce qui fait tressauter le véhicule en mouvement. À l'extérieur, on ne voit plus qu'une vaste plaine jonchée de hautes herbes et de haies, des arbres à perte de vue, ainsi que la lune redondante qui illumine faiblement le ciel d'encre encore jeune. Paysage désertique, enténébré, au milieu de nul part, en pleine villégiature. La Ford Torino 1974 d'une couleur bleue délavée, ralenti son avançée, pour ensuite s'immobiliser lentement sur l'accotement. Charles Octavius Malmouche éteignit le moteur et baissa la fenêtre sur le côté passagé.

    « Will ! Mon garçon ! Mais où vas tu comme ça ?! Tu es seul ? »

    William s'immobilisa alors que l'homme d'une cinquantaine d'années, les cheveux grisonnant et souffrant d'un peu de calvitie, lui offrit un sourire de l'intérieur de sa voiture moldue, visiblement heureux de le voir. Le jeune sorcier appuya une main sur la toiture du véhicule et se pencha légèrement afin de regarder à l'intérieur, un sourire au coin des lèvres.

    « Charles, comment allez-vous ? Oh... je me dirige vers pré-au-lard... seulement j'ai décidé d'emprunter des chemins moins fréquentés. J'avais besoin d'un peu d'air frais et de calme. Et vous, vous aviez envie d'une balade en voiture ? »

    Charles Octavius Malmouche... Il avait rencontré cet homme la première année qu'il avait fait son entrée à Poudlard. Lors d'une sortie à pré au lard en hiver. Il avait prit une table tout au fond au trois balais alors que tous les autres élèves de sa maison s'étaient assis ensemble. L'homme l'avait vu seul alors il était venu prendre place à sa table. Il imaginait que Charles s'était senti seul aussi ce jour là, alors il avait cru bon de lui tenir compagnie. Il lui avait confié être un grand ami de madame Rosmerta et qu'il venait lui rendre visite de temps à autre, le pourquoi de sa présence. Depuis ce jour, chaque fois qu'ils se voyaient, ils discutaient ensemble un moment, histoire de prendre des nouvelles bien banales ou de débattre sur certains sujets. Une connaissance agréable, bien que monsieur Malmouche était parfois très bavard et indiscret. Mais Will était parvenu à trouver une façon de détourner les sujets gênants et d'éviter les trops longues discussions qui n'en finissent plus. Oh, ce n'était pas parce qu'il n'aimait pas sa compagnie, mais par moment, l'homme était dérangeant sans s'en rendre compte. Et puisque William se lassait rapidement d'une quelconque compagnie, les longues discussions l'ennuyaient passées un certain stade de temps. Une heure, c'était la limite du supportable pour le jeune homme.

    « Oui ! Puisque j'ai le droit de m'en servir une fois par année,- oui les voitures sont interdites dans l'enceinte de l'école, tu le sais - j'en profite toute la journée ! Une bonne vieille voiture moldue, comme je les aime ! N'es t'elle pas magnifique ?! »
    « Oui, elle est... enfin... spéciale... et où allez-vous comme ca ? Au trois balais, je suppose ? »
    « En effet, les vieilles habitudes ne se perdent pas, mon garçon ! C'est Rosmerta qui m'a demandé de prendre sa place une soirée, elle a un rendez-vous de dernière minute ! J'ai donc accepté ! Ca me permet d'utilisé cette belle voiture pour l'occasion ! Tu veux que je t'amène quelque part ? Je te l'offre ! »
    « Oui d'accors... j'allais au trois balais justement... puisque c'est votre destination... je veux bien... »

    Le jeune homme lui fit un sourire légèrement crispé, un sourire qui en révélait amplement - du moins, pour quelqu'un qui le connaissait bien - qu'il s'était forcé à accepter afin de ne pas le vexer. Après quelques secondes à ruminer intérieurement, le jeune serpentard ouvrit la portière et prit place sur le siège du passager, refermant ensuite la portière, qui grinça désagréablement. C'était à se demander si la voiture n'allait pas s'effondrer d'une seconde à l'autre ! Pour être honnête, cette voiture était une vraie poubelle ambulante ! Encore étonnant qu'elle puisse rouler... Charles remit le moteur en marche, la voiture émettant un cracha douteux et nauséabond comme une vieille grand-mère sur son lit de mort ! Will fronça le nez tandis que monsieur Malmouche esquissa un sourire radieux.

    « Alors, que fais tu hors de l'école à cette heure là ? Je croyais que vous n'aviez pas le droit de sortir après le repas du soir !»
    « Il est seulement 20h00... il est encore tôt... et la directrice nous a permis de sortir jusqu'à 21h00. Donc, le retour est pour 20h55 tapant, au risque d'hériter une retenue... je présume que puisque nous n'avons pas cours demain, elle a fais preuve de bonté d'âme... »

    Will arqua un sourcil et haussa mollement les épaules. Moui... même si la directrice n'avait pas donné de permission, il aurait trouvé un moyen de sortir...

    « Hey ! Ce n'est pas une amie à toi ca ?! La blondinette dehors ! Là ! Mais c'est si triste ! Elle est toute seule à marcher ! Pourquoi tu ne vas pas l'inviter ?»

    William porta son regard azuréen vers l'extérieur et celui-ci se braqua sur une jeune femme qui marchait le long du chemin granuleux. Il plissa les yeux afin de considérer son visage et finit par soupirer.

    « Je n'ai pas spécialement d'amis, Charles, du moins ils se font très... rares. Je croyais que vous me connaissiez plutôt bien après cinq années... c'est Anna Fivian Green, maison des Serdaigles, si je ne me trompe pas... mais non, je ne la connais pas vraiment et à dire honnêtement... ce n'est pas dans ma liste de projets à accomplir prochainement de faire sa connaissance. Je n'aime pas... avoir un cercle de fréquentations trop vaste. »
    « Tu n'as pas de cercle du tout, si tu veux mon avis ! Jamais en cinq ans je ne t'ai vu avec quelqu'un ! Et elle est plutôt jolie, non ? Tu devrais commencer à fréquenter les jeunes femmes ! Je suis certain que ca te ferais le plus grand bien ! Alors tu vas sortir et l'inviter ! »

    Avant même qu'il ne puisse répliquer, la voiture freina brutalement, au point où le jeune homme du s'appuyer sur le tableau de bord afin de ne pas se heurter la tête dessus ! La voiture s'immobilisa juste à côté de la jeune femme et déjà, Charles sortait du véhicule, tout sourire aux lèvres. William s'écrasa dans son siège en marmonnant quelques jurons. Pourquoi avoir accepté d'embarquer dans cette stupide voiture ?!! Charles contourna la voiture et fit signe de la main à la jeune serdaigle pour capter son attention.

    « Hey, jeune fille ! Où vas tu comme ca ? Ce n'est pas prudent de marcher seule sur le chemin à cette heure ! Si tu vas à pré au lard, nous allons justement là ! »

    L'homme s'approcha de la jeune femme et lui murmura quelques mots à l'oreilles, discrètement, afin que William ne comprenne pas...

    « Tu vois le jeune homme dans la voiture ? Il se nomme William et il est trop timide pour te demander un rendez-vous... je suis certain qu'il serait euphorique à l'idée que tu acceptes de nous accompagner. Il est un peu... grognon. Mais il a besoin de rencontrer des gens, tu comprends ? Il a un bon fond, le p'tit gars ! Je suis certain que tous les deux, ca marchera ! Et regarde ma belle voiture ! Ne me dis pas que l'envie d'en faire un tour ne te plairais pas ! C'est une voiture moldue et toi, tu es une née moldue, non ? Ca se sent ces choses là ! Allez, viens donc ! On passera du bon temps et je vous offre même des bièraubeurres ! Tu sais, on ne refuse pas à un vieil homme comme moi, c'est impoli ! »

    William s'agita nerveusement sur la banquette, de plus en plus impatient. Qu'es ce qu'il lui racontait encore ? L'envie d'ouvrir la portière et prendre les jambes à son cou se faisait pressante. Mais il aurait l'air d'un couillon... donc il allait rester là. Lorsque Anna regarda en sa direction, il se forca à lui faire un petit sourire et lui envoyer un petit signe de main - bon, il était évident qu'il n'avait pas l'air à l'aise du tout, et même très agacé par la situation. Lui qui voulait passer la soirée seul... raté !
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MessageSujet: Re: ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna }   ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna } EmptyDim 20 Sep - 14:47

Cette nouvelle année semblait si étrange, et si différente des autres, pour Anna. Si la Serdaigle avait toujours aimé la solitude, et toujours apprécié de se retrouver seule, sans personne pour lui tenir compagnie, si elle avait bien souvent rejeté la compagnie des autres, et surtout celle de son père, elle devait avouer qu’aujourd’hui, alors qu’elle s’était disputée avec lui et qu’elle avait décidé de quitter le domicile « familial », elle se sentait plus seule que jamais.

Elle n’avait pas d’amis ou du moins, très peu. Ses amis, elle leur parlait lorsqu’elle en avait l’occasion. Elle tentait de se montrer sympathique avec eux, de ne pas leur montrer ses faiblesses. Ils ne savaient rien d’elle, ou juste ce qu’elle avait bien voulu leur dire : qu’elle était issue d’une famille de moldus. Pour ce qui était du reste, pour sa mère, ou encore son père, peu d’élèves étaient au courant. Avoir été abandonnée par son père après la mort de sa mère, ça n’était pas une chose dont on se vantait. A vrai dire, seul son petit ami Ethan, son ex petit ami James, ainsi que sa meilleure amie et son confident – tous deux à Serdaigle – connaissaient la vérité sur son passé. Tous les autres vivaient dans l’ignorance la plus totale, et ne semblaient pas se soucier de la vie de celle qu’ils considéraient comme leur amie. Qu’à cela ne tienne, cela ne dérangeait pas Anna. Moins les autres la connaissaient, moins ils faisaient d’efforts pour la connaître, et mieux elle se portait.

On pouvait dire, en un sens, qu’elle n’était pas sociable, ou, tout du moins, qu’elle ne l’était pas avec tout le monde. C’était véridique. Peu pouvaient se vanter d’avoir la confiance de la Serdaigle, parce que la plupart du temps, elle envoyait promener ceux qui l’entouraient. Elle n’était pas une fille facile, elle n’aimait pas les autres, et elle leur faisait savoir. Le problème, c’était que cette attitude lui avait bien souvent posé des soucis… Bien souvent, elle avait tenté de prendre sur elle, de se montrer gentille… Mais comme on le dit si bien « chassez le naturel, il revient au galop ». Chaque effort fourni par Anna pour se faire des amis ou pour être plus sympathique finissait par un échec des plus cuisants.

Ces dernières semaines, son isolement était peut-être pire que d’habitude. Oui, parce que même si elle se décrivait comme une solitaire, elle parlait à quelques personnes, habituellement. Mais depuis quelques temps, les choses étaient différentes. Elle ne voyait plus ses amis, elle ne voyait même plus son petit ami… C’était peut-être lui qui lui manquait le plus, dans tout ça. Elle venait à peine de le retrouver, et déjà, elle l’évitait. Pourtant, elle n’avait rien contre lui, bien au contraire, et elle aurait aimé, plus que tout, pouvoir rester dans ses bras pour y trouver du réconfort, mais elle n’en avait rien fait. C’était assez contradictoire… Son cœur souffrait de ne plus le voir, mais sa tête, elle la retenait à chaque fois qu’elle s’apprêtait à aller voir son petit ami. Même si elle aimait Ethan, même si elle était la plus heureuse des jeunes filles depuis qu’ils s’étaient remis ensemble, la peur de le perdre n’avait pas disparu… En cette période où elle était plus perdue que jamais, elle redoutait qu’Ethan ne la laisse, lui aussi. C’était peut-être stupide de penser de telles choses, parce qu’Ethan l’aimait, mais c’était plus fort qu’elle.

Elle était donc seule sur la route qui menait jusqu’à Pré-au-Lard. Anna avait les mains dans les poches, et marchait d’un pas tranquille sur une route sinueuse et isolée. La nuit commençait à tomber, mais elle ne s’en souciait pas. Anna avait toujours sa baguette sur elle, elle savait que s’il faisait trop sombre, elle pourrait allumer l’extrémité de sa baguette pour s’éclairer. Les minutes passaient, et la route se faisait de plus en plus longue. La Serdaigle avait opté pour une route peu empruntée, avec l’espoir d’être plus tranquille et de ne pas être surprise à la sortie du Château à cette heure. Il valait en effet mieux pour elle qu’elle ne croise personne… Si elle était surprise à l’extérieur du Château à cette heure, elle allait récolter de nombreuses heures de retenues, et elle s’en passerait bien.

Mais dans la tranquillité et le silence de la nuit qui commençait à tomber, une voiture moldue arriva en pétaradant à la hauteur d’Anna. Pensant que celle-ci continuerait sa route, Anna ne s’en soucia pas au départ. Cependant, le conducteur freina brusquement à sa hauteur. La jeune fille continua de marcher, d’un pas plus lent, cependant. Elle ne prit même pas la peine de regarder les personnes qui se trouvaient dans cette voiture et continua sa route jusqu’au véhicule. Le conducteur, un homme d’une cinquantaine d’années, aux cheveux grisonnants, sortit de sa voiture, avec un sourire aux lèvres. Anna, elle, lui adressa un regard méfiant. Qu’est-ce qu’il lui voulait ? Comme pour attirer son attention, le vieil homme, tout sourire, commença à agiter sa main et l’interpella alors. Il lui demanda où elle allait comme ça, ajoutant qu’il n’était pas prudent de marcher seule sur le chemin à cette heure. Il ajouta également que, si elle allait à Pré-au-Lard, ça tombait bien, puisque lui et son passager s’y dirigeaient également… Anna resta quelques secondes silencieuse, sans même prendre la peine de répondre. De toute façon, elle n’était pas une grande bavarde, elle se méfiait à moitié de cet homme et, avant même qu’elle n’ait eu le temps de dire quoi que ce soit, l’homme s’approcha d’elle pour lui murmurer quelques mots à l’oreille. Il lui demanda si elle voyait le jeune homme dans la voiture. Anna posa un discret regard sur le véhicule et le passager dans l’habitacle. C’était un jeune homme qu’elle avait déjà aperçu à Poudlard… Un Serpentard, si sa mémoire ne lui faisait pas défaut ! Bref, l’homme lui expliqua qu’il s’appelait William et qu’il était trop timide pour lui demander un rendez-vous. Il était persuadé que le Serpentard serait euphorique à l’idée qu’elle accepte de les accompagner. Il ajouta que William était un peu grognon, mais qu’il avait besoin de rencontrer des gens, parce qu’il avait un bon fond, et qu’il était certain qu’entre eux, ça marcherait. Anna lui lança un regard sceptique. Qu’est-ce que cet homme lui racontait là ? La jeune fille commençait presque à regretter d’avoir emprunté cette route… Elle qui pensait y être tranquille, il avait fallu qu’elle tombe sur un vieux fou accompagné d’un Serpentard ! Voyant qu’elle doutait de plus en plus à l’idée de les accompagner, l’homme sortit sa dernière carte : sa voiture. Enfin, si l’on pouvait appeler un tel engin une voiture ! C’était une véritable poubelle, Anna se demandait bien comment elle pouvait encore tenir sur ses quatre roues avec des passagers à l’intérieur. L’homme lui demanda de la regarder, en pensant que l’envie d’y faire un tour lui plairait. Il devina, au premier coup d’œil qu’elle était une née moldue, et pensait donc qu’elle serait heureuse de monter dans un tel engin… Grossière erreur. Anna n’était presque pas remontée dans une voiture depuis l’accident qu’elle avait eu lorsqu’elle était jeune et qui avait coûté la vie à sa mère… Enfin, cet homme se proposa de leur offrir, à William et à elle, quelques bièraubeurres, ajoutant qu’on ne refusait rien à un vieil homme comme lui, car c’était impoli. Anna prit un instant de réflexion. C’était impoli, certes, mais elle se fichait bien d’être polie ou non.

Un nouveau regard en direction de William la décida finalement à les suivre. Le Serpentard lui adressa un sourire, et un signe de main assez discret, auxquels la jeune fille ne répondit pas. Elle n’était pas hautaine, juste un peu déboussolée. Elle adressa à son tour un sourire en coin à William avant de se retourner vers le vieil homme.


- Je pense que je ne suis pas en mesure de refuser votre proposition…
marmonna-t-elle alors. Elle l’avait bien compris, il ne la laisserait pas se défiler.

L’homme lui adressa un sourire avant de répondre :


- Exactement… ! Je savais que tu finirais par accepter, on ne peut rien me refuser ! Tu ne le regretteras pas, tu verras ! Allez monte, je sens que William s’impatiente !


Anna regarda le jeune homme en question. Celui-ci s’agitait dans son siège, et semblait plus mal à l’aise que jamais. Ca tombait bien, au moins, elle ne serait pas seule à l’être ! Anna suivit l’homme jusqu’à la voiture. Elle monta dans le véhicule, et s’installa à l’arrière de la voiture, côté passager. Lorsqu’elle pénétra dans l’habitacle, elle regarda William.

- Salut…

Il ne semblait pas très content de la voir ici… Pas étonnant en même temps ! Anna s’enfonça dans son siège sans rien ajouter de plus tandis que l’homme qui avait réussi à la convaincre de monter reprenait place au volant. La jeune fille poussa un soupir, et posa son regard à l’extérieur. L’homme semblait content de son coup, il fit redémarrer la voiture sans plus attendre. Anna songea un instant qu’elle ne démarrerait pas, mais au contraire, la voiture commença à ronronner, plutôt fortement, cracha quelques vapes de fumée, et reprit la route en direction du village sorcier. Alors qu’ils reprenaient la route, Anna s’accrocha tant bien que mal au siège. Elle n’était pas très rassurée, tant par les voitures en général que par celle-ci. C’était comme si elle allait s’effondrer dans les secondes qui suivraient… La Serdaigle n’aimait pas ce moyen de locomotion, et pour cause ! Elle avait déjà hâte d’être arrivée à destination pour quitter la voiture…

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William C. Montgomery
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MessageSujet: Re: ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna }   ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna } EmptyJeu 29 Oct - 17:48

La soirée s'annoncait des plus ennuyantes... ou embarrassantes ? Pourquoi pas les deux ? Quoi de plus inconfortable que d'être en compagnie d'une inconnue et de devoir, tôt ou tard, franchir le préambule d'une conversation malaisée ? Avait-il seulement envie de discuter avec quelqu'un ? Oh sa maison n'avait rien à y voir ! Qu'elle soit Serdaigle, Poufsoufle, Serpentard ou Gryffondor, rien n'aurait changé ses ressentis de la situation actuelle. D'un naturel antipathique, le jeune homme détestait que l'on force les choses sans qu'il n'en ait envie. Si il approchait certaines personnes, c'est bien parce qu'il jugeait que ceux-ci méritaient son attention. Rien de plus, rien de moins... La jeune femme prit place sur la banquette arrière de la vieille voiture moldue, cette vieille picouille qui menacait à tout moment de se détacher en morceaux. Décidément, Charles avait des goûts douteux en la matière. William aurait choisit un model plus récent et plus sportif. Du moins, quelque chose qui ressemblait à une voiture qui roule sans cracher ses derniers souffles de vie ! Il espérait seulement qu'ils ne tomberaient pas en panne en cours de route... Anna lui offrit ses salutations tandis qu'il lui adressa en échange un vague rictus, qui voulait clairement dire : Ne te force pas à me parler, je n'ai pas l'intention de le faire, pour ma part.

« Bon ! Les jeunots ! En route ! Le temps file et si vous voulez avoir le temps de faire ce petit tête-à-tête romantique, vaudrait mieux cesser de trainer ! Hein !

William crispa son visage et s'efforca de garder une réplique cinglante sous silence au rique de froisser l'homme. La romance ? Encore une de ces foutaises qui, pour lui, n'avaient absolument aucune utilité ! Et encore, ca aurait plus de sens déjà si seulement il connaissait vraiment Anna ! C'était bien la première fois qu'il était en sa compagnie ! Il n'y était aucunement question de romance ni de rendez-vous galant ! La voiture reprit son avancée, sans omettre d'éjecter d'épaisses volutes de fumée d'un noir goudronné ainsi que des lamentations qui ne donnaient pas un heureux présage pour cette pauvre vieille Bertha !

« Désolé de vous contredire, Charles, mais moi et Anna n'avons pas de... relation, quelle qu'elle soit. Nous ne nous sommes même jamais adressé la parole avant maintenant... donc le romantisme... laissons ca pour d'autres ! Je crois même qu'Anna sera parfaitement d'accord avec moi ! »

Il avait gardé un ton placide, sans laisser percevoir une note d'exaspération. Ses insinuations l'agacait et il n'avait pu s'empêcher d'y faire un commentaire. Si seulement ca pouvait lui fermer le clapet ! Il lança un regard à Anna par le biais du rétroviseur, persuadé qu'elle serait cent pour cent de son avis, même qu'il n'éprouvait aucune incertitude à ce sujet !

« Que veux tu dire, William... tu ne la trouve pas jolie ? »

Le visage de monsieur Malmouche s'était assombrit et ses mains avaient serrées instantanément le volant, blanchissant ses jointures. William fronça les sourcils, perplexe autant par la question que par sa réaction. Le jeune homme s'agita un peu sur son siège et répondit, d'un ton se voulant calme...

« Ce n'est pas ce que j'ai dit, il me semble... j'ai seulement dit que... »

Sans même qu'il ne puisse terminer sa phrase, Charles appuya brusquement sur les freins, faisant crisser les pneus sur l'asphalte granuleuse. William dû à nouveau s'agripper après le tableau de bord afin de ne pas se heurter la tête. Il espérait qu'Anna avait eue la même idée à l'arrière : de se cramponner quelque part afin qu'elle ne se pète pas la tête au siège ! À peine avait-il retirer sa main du tableau de bord que monsieur Malmouche sortit sa baguette magique pour lui mettre sous le nez, menacant. William se plaqua contre la porte du véhicule, n'y comprenant rien ! Avait-il perdu la tête ce pauvre fou ?!!! Hébété, le coeur battant, William essaya de garder son calme malgré le regard assassin que lui adressa l'homme à cet instant même.

« Espèce de petit crétin ! C'est parce que c'est une sang-de-bourbe, c'est ca ?!!! Tu crois qu'elle n'est pas à ta hauteur ?! Sale arrogant de Serpentard ! Je me retient de te tuer en ce moment ! Remercie Anna d'être présente, sans quoi je ne serais pas aussi patient ! »

Complètement désarçonné, William blêmit légèrement sous la menace. Effectivement, cet homme était cinglé ! Il avait l'air d'un taré psychotique tout droit sortit d'Azkaban ! Charles se tourna un peu sur son siège et se mit à rugir en direction d'Anna...

« Et toi ! Tu ne te défends pas ?!! C'est à cause de petites imbéciles comme toi que les nés moldus sont la risé du monde des sorciers ! »
« Hey HEY ! Ca suffit maintenant ! Avez-vous perdu la tête ?! Ca ne va pas, non ?!!! Merde, mais je vous ai dit que je ne la connaissais pas et c'est pour cette raison uniquement que la romance n'a rien à y voir ! Je ne savais même pas qu'elle était une née moldue ! Rangez votre foutue baguette ! C'est vous qui devenez insultant ! »

Un signal d'alarme résonna dans sa tête, un signal lui signifiant que rien n'allait, que cette situation prenait une tournure effrayante. Le visage de Charles n'avait rien d'engageant et son attitude agressive avec eux commencait, bien malgré lui, à l'effrayer. Monsieur Malmouche vrilla le jeune homme d'un regard acide pour ensuite baisser lentement sa baguette magique. William laissa un soupire de soulagement s'extirper d'entre ses lèvres, bien qu'en son fort intérieur, il avait une idée bien précise : foutre-le-camp de cette voiture et vite !

« Je... je suis désolé... mais tu m'as mis en colère mon garçon... je vais te laisser une seconde chance puisque je vois bien que tu aimes cette jeune femme, tu ne le sais pas encore, c'est tout... ca viendra... ca viendra... »

Il remit la voiture en marche, l'air d'un robot, le regard perdu dans le vague, et William, tendu comme de la corde raide, adressa un regard à Anna, la fixant dans le rétroviseur... Son regard voulait tout dire : Ma fille, à la première occasion, on se tire ! Ce mec a perdu la tête !

« Es ce que ca va ? », articula t'il en silence en sa direction, ne voulant pas attirer l'attention de Charles en parlant.

Elle saurait sans doute lire sur ses lèvres... du moins, il espérait.
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Anna Fivian Green
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MessageSujet: Re: ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna }   ~ Malédiction de sang-de-bourbe ~ { Pv Anna } EmptyDim 1 Nov - 14:02

    Ce début de soirée était étrange… Anna se rendait à Pré-au-Lard pour passer une soirée tranquille, seule, dans l’un des bars du village. Elle avait besoin de se changer les esprits, et n’avait pas trouvé mieux à faire. Alors, elle s’était risquée à sortir bien que la nuit ne commence à tomber, et elle avait rapidement été interpellée par un homme assez bizarre…

    Cet homme s’était arrêté avec sa voiture à sa hauteur, et était descendu lui parler. Il lui avait déboulé tout un discours au sujet de son envie de l’accompagner jusqu’au village, qui se trouvait encore à une bonne distance, estimant que William, le jeune homme qui se trouvait dans la voiture, apprécierait la compagnie de la blondinette.

    Celle-ci avait fini par accepter, en voyant rapidement que l’homme ne lui laissait pas vraiment le choix. Elle était montée dans la voiture, comme il le lui avait proposé, et avait salué William. Ce dernier ne lui répondit que par un drôle de rictus, et Anna comprit le message. Le Serpentard ne voulait pas lui parler…

    Là, ça allait être génial ! Elle n’était peut-être pas sociable, ni bavarde, mais il aurait pu au moins se montrer aimable ! Et voilà, Anna était en colère ! En colère après ce crétin qu’il y avait devant elle et qui ne connaissait même pas les bases de la politesse, en colère après le vieux qui l’avait forcée à monter dans une voiture – une voiture ! Moyen de transport dans lequel elle n’était jamais remontée depuis la mort de sa mère ! – et en colère après elle-même, pour avoir fini par accepter la proposition.

    Anna poussa un soupir, et s’enfonça dans son siège. Charles remonta dans la voiture, s’exclamant que le temps filait et que s’ils voulaient avoir le temps de faire ce petit tête-à-tête romantique, il vaudrait mieux cesser de trainer.
    Anna haussa un sourcil. Tête-à-tête romantique ? C’était quoi cette histoire ? Il n’y avait rien entre eux ! Elle était peut-être seule et désespérée, elle n’était pas non plus prête à prendre le premier mec venu pour s’organiser un tête-à-tête romantique avec lui. D’ailleurs, elle n’était pas romantique. Elle était froide, silencieuse, torturée… Tout le contraire de ce qu’un homme cherchait et appréciait. Elle repoussait la romance par sa seule attitude, par sa seule personne. L’amour la fuyait.

    Anna ne fit aucun commentaire, pour ne pas paraitre désagréable. Se connaissant, elle aurait certainement sorti quelque chose de blessant, tant pour Charles et William que pour elle-même. Il valait mieux qu’elle garde le silence, pour sembler… Gentille ?

    Charles démarra la voiture, et ce fut à ce moment là que William décida de contredire le vieil homme à ses côtés. Il s’excusa de le contredire, mais lui expliqua qu’elle et lui n’avaient aucune relation, quelle qu’elle soit. Il ajouta qu’ils ne s’étaient même jamais adressé la parole avant maintenant – ce qui, entre parenthèse, était toujours le cas pour sa part, puisqu’il n’avait même pas répondu à sa simple salutation – et qu’ils laisseraient donc le romantisme à d’autres ! Il s’avança en suggérant qu’Anna serait certainement d’accord
    avec lui. Anna, derrière hocha la tête, avant de marmonner :


    -L’amour, le romantisme, ce ne sont que des foutaises.

    Charles ne devait pas avoir entendu de là où il était. Will’ non plus, quoi qu’il ait sûrement plus de chances, puisqu’à son âge, l’ouïe était toujours intacte, contrairement à Charles.

    Elle n’avait pas pu garder sa remarque pour elle. Elle n’avait pas pu, du moins, rester sans la formuler à voix haute. Des foutaises… C’était exactement ça ! Une source de souffrance. L’amour, c’était ce qui lui avait toujours fait défaut. Parce qu’à chaque fois qu’elle en trouvait, elle le perdait…

    Elle avait perdu sa mère, son père, James et maintenant Ethan… L’amour faisait souffrir. L’amour détruisait. Le romantisme ne servait à rien, il n’empêchait pas à l’être aimé de disparaitre.

    Mais Charles sembla prendre la remarque de Will d’une manière assez… particulière. Il demanda au Serpentard s’il sous-entendait par là qu’il ne la trouvait pas jolie. Anna s’enfonça encore plus dans son siège, si c’était encore possible. Pourquoi cet homme lui semblait étrange ? Pourquoi le ton qu’il avait employé était légèrement différent et surtout, pourquoi Anna avait un mauvais pressentiment ?

    William fronça les sourcils, et commença à s’agiter sur son siège. Il tenta d’expliquer à Charles que ça n’était pas ce qu’il avait dit, mais avant même qu’il n’ait fini ses explications, Charles freina brutalement. Anna ne s’y attendait pas, et sa tête heurta le siège. La douleur ne fut que minime, du moins, elle aurait pu être pire… Ce qui n’allait pas, cependant, c’était le reste. Son cœur battait à une allure plus vive, et Anna avait eu peur. C’était idiot, mais elle n’était jamais remontée dans une voiture depuis des années… Et l’arrêt brutal de la voiture lui avait ramené en mémoire des mauvais souvenirs qu’elle aurait préféré oublier pour toujours.

    Un instant, elle eu comme un flash, et se revit à l’arrière de la voiture de sa mère, celle-ci étant inconsciente au volant. Cette image, c’était la dernière qu’Anna avait eue de sa mère, et elle ne s’en était pas rappelée depuis des années.

    Elle était complètement ailleurs, et alors qu’elle sentait son cœur se calmer enfin, la voix de Charles l’obligea à rouvrir ses yeux, et à constater qu’elle n’était pas dans la voiture de sa mère. Elle était avec Charles et William, et ils étaient simplement arrêtés.

    Cependant, si tout le monde allait bien, physiquement, ça n’allait peut-être pas rester le cas. Anna regarda avec horreur M. Malmouche menacer William de sa baguette. Il lui lançait un regard assassin, et il élevé bien rapidement le ton de sa voix. Il qualifia William de « petit crétin », et il lui demanda s’il n’était pas intéressé par Anna parce qu’elle était une sang de bourbe, parce qu’il croyait qu’elle n’était pas à sa hauteur. Il lui dit qu’il n’était qu’un arrogant de Serpentard, et qu’il se retenait de le tuer en ce moment. Il ajouta ensuite qu’il pouvait la remercier d’être présente, sans quoi il n’aurait pas été aussi patient ! Hein ?

    Anna ouvrit grands ses yeux. Mais qu’est-ce qui lui prenait d’un coup ? Ce mec était malade et il s’en prenait à Will’ sans aucune raison, juste parce que celui-ci n’avait pas été totalement d’accord avec lui !

    Charles se tourna dans la direction d’Anna cette fois-ci. Il commença à s’énerver après elle, cette fois, lui demanda si elle ne se défendait pas et ajoutant que c’était à cause de petits imbéciles comme elle que les nés moldus étaient la risée du monde des sorciers.

    William intervint avant même qu’Anna ne réponde à l’homme en colère. Il lui demanda s’il avait perdu la tête, et lui ré-expliqua les raisons pour laquelle la romance n’avait pas lieu d’être entre eux. Il ajouta même qu’il ne savait pas qu’elle était une née moldue, et il demanda à son ainé de ranger sa baguette, car c’était lui qui devenait insultant.

    Anna préféra ne rien ajouter, ne tenant pas à se faire hurler dessus une seconde fois. Charles se retourna vers William, avant de baisser sa baguette magique. Il s’excusa, mais expliqua que William l’avait mis en colère. Il acceptait, selon lui de « lui laisser une seconde chance » puisqu’il voyait soit disant bien que William était amoureux d’elle, mais qu’il ne le savait pas encore. Il pensait que ça viendrait, et il le répéta deux fois, avant de faire redémarrer la voiture.

    QUOI ? Il n’allait pas conduire à nouveau quand même ? Après ce qui s’était passé, il allait faire comme si de rien n’était et les trimballer à nouveau dans sa poubelle ? C’était impossible. Anna ne pouvait pas. Elle se sentait mal. Elle se sentait oppressée dans la carcasse de la voiture, elle ne voulait pas que celle-ci redémarre… Elle savait qu’elle n’aurait pas dû, prendre le risque de remonter en voiture… Elle devait descendre. Elle n’avait pas le choix, il fallait qu’elle se tire d’ici ! La jeune fille avait un regard paniqué au visage, elle cherchait un moyen de sortir. Son regard croisa celui de Will qui la fixait dans le rétroviseur, et vu son regard, lui aussi voulait sortir…

    Certainement pour les mêmes raisons qu’elle, du moins, en partie. Il lui demanda en articulant si ça allait, mais Anna ne lui répondit pas. Pas tout de suite, en tous cas. Elle ferma les yeux quelques secondes pour reprendre ses esprits.

    Lorsqu’elle les rouvrit, elle se décida enfin à parler.


    -Charles ? CHARLES ?!

    Le conducteur la regarda dans le rétroviseur, et Anna tourna la tête pour croiser ce dernier.

    -Charles, j’ai besoin que vous vous arrêtiez, je ne me sens pas très bien…
    - Regarde ! Tu vois dans quel état tu la mets William…

    Voilà, il recommençait à crier… C’était pas possible… Prenant son courage à deux mains, Anna le coupa net dans son élan :

    -Ca n’a rien à voir avec William… C’est… C’est la voiture… Arrêtez-vous deux minutes, s’il vous plait.

    Charles freina brusquement, comme la fois précédente. Anna se rattrapa de justesse pour ne pas heurter le siège une deuxième fois, et ferma les yeux quelques instants. Elle devait se reprendre, mais elle en était incapable. La seule solution qui s’offrait encore à elle était qu’elle sorte de cette bagnole…

    La douleur morale s’était transformée en douleur physique, et celle-ci s’était ajoutée au traumatisme qu’elle avait subit au premier arrêt. Elle s’en sortirait avec une grosse bosse au sommet du front le lendemain, c’était certain.

    Pendant un instant, elle oublia la présence de Charles et de William. Elle garda la tête posée sur ses genoux, pour tenter de faire passer la douleur qui irradiait maintenant tout son corps. Elle tremblait, elle était… terrorisée. La jeune fille poussa un soupir, et releva finalement la tête. Son regard croisa celui de Charles, puis celui de William…

    Qu’est-ce qu’elle faisait avec eux ?

    Anna regarda Charles, avant d’oser lui demander :


    -Charles, je crois que je vais descendre ici, et continuer à pieds. Je suis incapable de rester plus longtemps dans une voiture…
    -Non ! Tu ne peux pas partir, William…
    - Will’ viendra avec moi. Je pense que j’aurais besoin d’aide pour arriver jusqu’au village, et ça nous laissera ainsi l’occasion de commencer notre tête-à-tête un peu plus tôt…

    Marcher dans son jeu. C’était ce qu’il fallait pour qu’il accepte de les laisser partir. Lui faire croire ce qu’il voulait, pour qu’il leur fiche la paix !

    - … N’est-ce pas ?

    Elle tourna la tête en direction du Serpentard, et lui lança un regard lourd de sens : Marche dans mon jeu si tu veux avoir une chance de quitter ce dingue !

    William approuva ce qu’elle disait, et après un instant de réflexion, Charles reprit la parole :


    -D’accord… William, tu restes avec elle, hein ? Tu ne la laisse pas seule ? Je compte sur toi pour faire preuve de galanterie, pour une fois…

    Anna n’entendit pas ce que répondit William, toujours est-il que deux minutes plus tard, Charles leur avait donné l’autorisation de sortir. William était déjà dehors. Anna, elle sortit à son tour de la voiture pour rejoindre le Serpentard à l’extérieur.

    Enfin. Elle était sortie de la voiture, sortie de cet enfer, de ce cercueil ambulant. Elle ne risquait plus rien, elle était en sécurité. Anna se sentait déjà mieux, bien que sa douleur à la tête soit encore présente. Elle alla rejoindre William, et fit un signe de la main en direction de Charles qui les observait. Ce simple geste sembla suffire à leur chauffeur, puisque celui-ci remit sa voiture en route, celle-ci dégageant un immense nuage de fumée au démarrage. Il s’éloigna lentement, et Anna poussa un soupir de soulagement.

    Ses jambes étaient frêles, elles ne la tenaient plus. Elle s’installa au sol sans plus attendre, sur la chaussée, tandis que William, lui, restait debout.

    Anna passa doucement sa main sur sa tête, là où elle avait mal, avant de dire :


    -Ce mec est un cinglé…

    Elle soupira, puis ferma les yeux. Elle aurait pu rester ici toute la soirée que ça ne l’aurait pas dérangée. Mais bon… Il fallait bien qu’elle bouge à un moment ou un autre. Elle jeta un coup d’œil à côté d’elle, et constata que William était toujours là.

    Qu’est-ce qu’il attendait ?


    -Tu peux partir, aller là où tu souhaitais aller sans moi… Je ne te collerai pas, j'ai bien compris que tu ne m'appréciais pas. Ce que j’ai dit, ça n’était que pour nous faire sortir de là…

    Elle espérait au moins qu’il l’avait deviné… Qui sait, peut-être que ça n’était pas le cas ? Non, ça n’était pas possible, il lui semblait bien, pourtant, que William avait compris que tout cela n’était qu’une ruse pour pouvoir quitter Charles…
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